Les 100 – Kass Morgan

Les 100 – Kass Morgan

Résumé :

« Depuis des siècles, plus personne n’a posé le pied sur terre. Le compte a rebours a commencé…
2:48… 2:47… 2:46…
Ils sont 100, tous mineurs, tous accusés de crimes passibles de la peine de mort.
1:32…1:31… 1:30…
Après des centaines d’années d’exil dans l’espace, le Conseil leur accorde une seconde chance qu’ils n’ont pas le droit de refuser : retourner sur Terre.
0:45… 0:44… 0:43…
Seulement, là-bas, l’atmosphère est toujours potentiellement radioactive et à peine débarqués les 100 risquent de mourir.
0:03… 0:02… 0:01…
Amours, haines, secrets enfouis et trahisons. Comment se racheter une conduite quand on n’a plus que quelques heures à vivre ? »

Mon avis :

Voilà déjà un bon bout de temps que mes amis et ma sœur me vantent les mérites de la saga The 100. Mais honnêtement, j’étais plus attirée par la saga livresque que par la série télé. Je me suis donc enfin lancée dans le premier tome et le moins qu’on puisse dire c’est que… j’ai été déçue.

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Un cataclysme atomique a ravagé la planète Terre il y a plus de trois siècles. Certains êtres humains ont réussi à y échapper en s’exilant dans l’espace et en créant trois nouvelles colonies : Phoenix, Arcadia et Walden. La vie à bord du vaisseau n’est pas des plus agréables. L’eau est rationnée, la nourriture (qui ressemble plus à de la pâte infâme sans goût) se vend à prix d’or, les gens s’arrachent des bouts de tissus et autres souvenirs de la vie sur Terre lors des Bourses d’échanges. Les règles de vie sont très strictes. Trop strictes. Le moindre faux mouvement peut mener à la peine capitale. C’est dans ce climat déjà délétère qu’une mission secrète se prépare. 100 détenus encore mineurs sont sur le point d’être envoyés sur Terre. Au lieu de les faire exécuter le jour de leur 18 ans, le chancelier a décidé de les utiliser pour savoir si la planète est de nouveau habitable. Tandis que les choses se précipitent pour Glass, Clarke ou Octavia qui n’ont pas le temps de réaliser qu’elles vont bientôt être envoyés dans un monde inconnu, Wells et Bellamy cherchent désespérément un moyen de suivre les personnes qu’ils aiment le plus au monde dans ce vaisseau qui semble les mener à leur perte…

Comment ces enfoirés peuvent-ils se permettre de rire alors que sa petite sœur et quatre-vingt-dix-neuf autres gamins sont sur le point de partir pour une expédition qui a tout de la mission suicide ?

Lorsque j’ai débuté ma lecture, je n’ai pas pu refermer mon livre pendant les cent premières pages. J’étais tout simplement captivée. On apprend à connaître Clarke, Wells ou encore Glass. On ne sait pas encore ce qui les a mené en prison mais on sait qu’ils l’ont fait pour une bonne raison. Cela les rend très attachants dès le début. On sent également la panique les assaillir quand ils apprennent qu’ils vont être envoyés sur Terre. On ressent toute leur détresse et on espère vraiment qu’ils vont trouver un moyen de s’échapper! Bref, je sentais déjà le gros coup de coeur pour ce livre et je me voyais en train de dévorer les deux autres tomes.

Mais la déception a vite pointé le bout de son nez. En effet, une fois que les 100 sont montés à bord du vaisseau, tout le côté palpitant du livre a disparu. Je ne m’attendais pas à ça. La vie de ces cents condamnés aurait dû être encore plus intéressante après leur arrivée sur Terre. Après tout, s’ils sont envoyés là-bas, c’est non seulement pour vérifier si la planète n’est plus toxique mais c’est aussi pour y reprendre leur marques, pour réapprendre à vivre dans cet environnement où les humains s’épanouissaient autrefois. Seulement, je les ai trouvé extrêmement passifs. Une fois qu’ils ont posé le pied sur Terre, l’histoire est devenue terne et sans grand intérêt. Les 100 se contentent du minimum vital : des tentes, des rations de survie et un feu de bois. Ils ne cherchent pas à explorer la nature. Ils ne s’attardent pas sur les arbres qui les entourent. Non, ils préfèrent passer leur temps à se quereller comme de jeunes enfants. Heureusement que Bellamy est là. Souhaitant s’éloigner le plus possible du groupe, il s’exile souvent dans la forêt et fait donc certaines découvertes très surprenantes. Ce fut mon personnage préféré… et sûrement le seul que j’ai apprécié du début à la fin.

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Ma plus grande déception pour les personnages concerne Glass. C’est difficile d’en parler sans spoiler. Je me contenterais donc de dire que je n’ai pas compris pourquoi une si grande partie de l’histoire lui était consacrée. D’ailleurs, d’après ce que j’ai entendu, elle n’apparaît pas dans la série. Ce n’est peut-être que dans les toutes dernières pages que j’ai trouvé un certain intérêt à son histoire… Passons maintenant à Clarke. Bien que je l’ai trouvé très attachante au début du livre, elle m’a vite agacé. Je n’ai pas aimé sa façon de parler aux autres, ni son côté « petit chef ». Certes, son incarcération et donc son envoi sur Terre se sont fait sur des motifs injustes, mais c’est le cas de la plupart des 100. Pourquoi serait-elle plus à plaindre que d’autres ? Elle m’a aussi agacé par son côté lunatique. Elle passe du « je t’aime » à « je te hais » en un claquement de doigt. C’est dur de comprendre ses états d’âme lorsqu’elle change d’avis aussi souvent! D’ailleurs, c’est surtout Wells qui a du mal à la suivre. Il est aussi perdu que nous. Mais à vrai dire, je n’ai ressenti aucune peine ni aucune pitié pour lui. Je l’ai trouvé insupportable. D’accord, au début il est touchant car il est prêt à tout pour sauver la vie de celle qu’il aime. Mais il va trop loin. Et le fait qu’il soit fils du chancelier n’arrange pas ses affaires car il se sent en droit de diriger la nouvelle colonie établie sur Terre. Une vraie tête à claques. Enfin, j’ai été déçue car le personnage d’Octavia était prometteur et a malheureusement été trop sous-exploité.

Lorsque sa vision se stabilise enfin, elle ne voit que les arbres. Il y en a des centaines, des milliers, comme s’ils s’étaient tous donné rendez-vous pour accueillir leur retour sur Terre. Leurs énormes branches sont dressés vers le ciel d’un bleu éclatant tels les bras levés d’une foule en délire.

Je n’ai pas non plus accroché au style d’écriture. Je ne pensais pas que ça serait le cas, mais il a un côté très « roman jeunesse ». En fait, que ce soit les personnages ou l’histoire, tout est trop superficiel. On ne rentre jamais dans les détails, ce qui fait que cette lecture a véritablement manqué de relief à mon goût. Je n’ai pas non plus apprécié la façon dont les flash-back étaient introduits dans l’histoire. Certes, ils sont indispensables à la compréhension de l’histoire et certains sont même très intéressants. Mais ils ne sont pas dans l’ordre chronologique et j’avoue que ça m’a un peu perturbé parfois. Autre point que je n’ai pas apprécié, la façon dont les chapitres sont séparés. Chaque chapitre est consacré à une personne en particulier. Par conséquent, certains sont très courts et n’ont pas vraiment d’intérêt. J’aurai préféré que l’auteure se place comme narrateur omniscient sur tout le livre et que les chapitres soient divisés de façon classique, un événement important = une partie. Là c’était trop brouillon.

En résumé, je suis très déçue de cette lecture. Suite au phénomène provoqué par la série, je m’attendais à une histoire captivante avec des personnages aussi complexes qu’attachants. Mais je me suis retrouvée face à un livre plat et à des protagonistes aux personnalités agaçantes bien que peu développées. Le style d’écriture ainsi que l’histoire en elle-même ne m’ont pas plu. L’excitation des cents premières pages est bien vite retombée, c’est vraiment dommage. En revanche, vu la façon dont ce tome se termine, je pense que je devrais lire la suite. Qui sait ? Peut-être que la tournure que prend les événements va pousser les 100 à dépasser leurs limites et enfin partir à la découverte de la planète Terre. La seule chose qui me rassure pour la suite est que je vais retrouver Bellamy, un personnage aussi émouvant que déterminé.

Note : 11/20
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Cette pluie n’est que de l’eau et les nouveaux départs n’existent pas. C’est le lot des secrets : on les porte avec toute sa vie, quel que soit le prix à payer.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois