Départ au pays des rêves… et des grosses bébêtes ! 

╰☆ Résumé ☆╮

J’ai un secret. Lorsque le monde s’éteint pour vous, que vous plongez dans les bras de Morphée et que vous rêvez, mes yeux s’ouvrent sur une autre réalité, un monde merveilleux et magique plein de mystères, une porte de sortie essentielle à ma survie au quotidien : l’Oniriie. Malheureusement, afin de venir en aide à mon grand-père, j’ai franchi une limite dont j’ignorais tout, et il me faut désormais faire face aux conséquences terrifiantes de mes actes. Pour sauver ceux que j’ai de plus chers, je dois affronter les monstres que j’ai réveillés, aussi bien dans votre réalité que dans le mienne. Mais, vais-je y survivre ? Rien n’est moins sûr…

✿ Mon avis ✿

C’est reparti pour un peu de fantasy ado signée Julie Muller Volb, une autrice française que j’affectionne particulièrement depuis que je l’ai découvert chez France Loisirs avec le concours Nouvelles Plumes où elle a fini lauréate avec son roman l’Hayden (trilogie entretemps auto-réédité entièrement par ses soins).

Avec Oniriie, on part au pays des rêves. Et attention, ça envoie du lourd. Une petite vibe HP avec le côté ‘Académie’, du mystère à go-go, de l’action, de l’originalité… Un très bon moment passé en compagnie de Nora Belle et de son petit acolyte, un écureil que j’ai vite assimilé à son ‘Jiminy Cricket’ attitré, un personnage qui parle peu mais qui semble être la voix de la sagesse et de la raison.

Nora est une jeune fille qui a honte de sa situation personnelle. Elle vit dans un taudis avec son grand-père qui l’élève, privée d’une vie avec des parents « normaux » depuis qu’ils ont disparu quand elle était jeune. Elle a tellement peu d’argent qu’elle n’ose même pas inviter sa meilleure amie chez elle. Elle et son grand-père vive vraiment sur le fil, sans manger parfois où très peu… ça m’a brisé le cœur de découvrir sa situation familiale au début de l’histoire.

Et puis… Nora n’est pas une personne comme une autre. Elle a une habilité particulière. Et c’est quelque chose de plutôt sympa, que j’ai rarement vu dans des romans de ce genre (voire jamais). Nora parvient à détacher sa conscience de son corps ce qui l’amène à visiter le subconsient des autres… et par la même occasion un monde onirique, vous l’avez compris, c’est Oniriie !

Au début du livre, elle utilise cette faculté d’une manière pas très catholique, pour son bénéfice personnel, et cela va déclencher des événements périlleux qui vont s’enchainer au fur et à mesure.

En lisant ce livre, j’ai eu des petites vibes particulières. A un moment, j’ai fait un parallèle avec le film Inception (je n’ai pas envie de spoiler mais si vous voulez savoir l’aspect en question, contactez moi :p). Et puis, l’héroïne est également quelqu’un de « spécial » dans le sens où on pourrait la diagnostiquer d’autiste asperger. Elle est vite sensible aux stimulations sensorielles, elle ne capte pas bien l’humour etc. J’ai adoré pouvoir lire un roman avec un personnage comme Julie la décrit. Généralement ce type de descriptif est davantage mis en scène pour des personnages secondaires.

L’autrice a bien réfléchit à son univers et on découvre des concepts originaux avec les Dream Jumpers, les Chimères et toutes les créatures étranges qui baignent dans ce monde onirique. Je ne sais pas quoi penser de la Grande Tisseuse mais je suis curieuse d’en savoir plus à son sujet !

Au niveau des personnages masculins, il y en a bien sûr que j’ai adoré (si vous lisez le lire, vous allez vite comprendre lequel) mais alors l’autre… aaargh j’avais envie de lui foutre des baffles toutes les 2 pages. Quelle enflure de première ! Je souligne le talent de l’autrice pour nous faire ressentir des émotions pareilles. On pourrait croire que l’héroïne est un peu stupide de rester auprès d’un gars comme ça mais avec son autisme, c’est à mon avis probable qu’elle ne capte pas bien les signaux sociaux et les indicateurs d’une relation toxique. En tout cas, j’ai eu envie de l’envoyer au 3^e dessous…   

On passe également quelques pages au sein d’une école qui donne une petite sensation d’Harry Potter, un semblant de Poudlard avec les cours, les profs… Mais on sent que l’héroïne a d’autres grandes choses à accomplir. Il ne faut pas qu’elle perde tout son temps là-bas. Toutefois, cette école lui apporte également du bon puisqu’elle y rencontre une fille que j’ai adoré. Kimiko, un chou en sucre cette jeune fille, je l’adore.

On termine sur du suspense, un cliffhanger… bref… on a qu’une envie c’est de lire la suite ! J’espère que l’autrice ne va pas trop postposer l’écriture de celui-là. A priori, elle s’y met bientôt donc on peut espérer ne pas devoir trop attendre pour recevoir des réponses.

Une chouette découverte ! Bien qu’ado (ce que je lis de moins en moins), j’ai apprécié l’univers original, le rythme bien dosé, le mystère qui reste épais longtemps, le côté académie et les personnages secondaires (notamment le rôle masculin sympa et l’écureuil mais aussi Kimiko). Hâte de lire la suite !

PS: J’ai récupéré mon exemplaire d’Oniriie lors du salon Trolls et Légendes où j’ai enfin rencontré Julie en vrai. Je suis trop contente de cette rencontre et mon exemplaire est du coup dédicacé. J’adore ! 

 CHRONIQUE #840 – Juin 2023

• Parution : 2023
• Editeur : BookOnDemand (auto)
• Nombre de pages : 354 pages
• Genre :  Fantasy YA