Bienvenue à la charmante pension de Cecilia Dueñas • Mamen Sanchez

Bienvenue à la charmante pension de Cecilia Dueñas • Mamen Sanchez

Un condensé d’oestrogène charmant mais pas inoubliable. 

╰☆ Résumé ☆╮

Après son divorce à la veille de ses 43 ans, Cecilia Dueñas fait ses valises et quitte son luxueux appartement avec terrasse et son poste dans un prestigieux cabinet d’avocats. Un nouveau départ l’attend dans la maison madrilène remplie de souvenirs qu’elle a héritée de ses grands-parents. Pour chasser sa solitude, elle transforme ce charmant pavillon sur les rives du Manzanares en pension pour étudiantes et établit un règlement intérieur : interdiction de fouiller dans les affaires d’autrui, d’écouter aux portes ou de ramener des hommes.

Mais les petits arrangements de ses turbulentes résidentes – et les tendres manigances des fantômes de ses grandsparents qui déambulent dans la demeure en pantoufles et tablier à fleurs – viennent bouleverser tous ses plans. Car même Cecilia ne peut empêcher l’amour de se frayer un chemin dans la plus belle pension du monde…

Mêlant aventure rocambolesque et un soupçon de mystère et de magie, un roman pétillant au rythme effréné. 

✿ Mon avis ✿

Fruit de la collection Nami qui a pour but de donner vie à une littérature de l’intime, voici un charmant (le titre n’est pas là pour rien) petit récit sur une collectivité de femmes, toutes plus différentes les unes que les autres… mais toutes des femmes qui ont un petit secret, que ce soit au niveau du cœur, de la famille ou du travail…

Le livre est tout doux et bourré d’œstrogènes comme on peut s’y attendre en découvrant la 1e et 4e de couverture. C’est un récit que j’ai apprécié par vague avec un bel enthousiasme au début puis un creux avant d’arriver à la moitié… pour mieux repartir et grimper dans les émotions vers la fin.  

400 et quelques pages qui défilent plutôt vite puisque les événements et les mois s’enchainent à un rythme effréné. C’est peut-être pour ça que j’ai parfois un peu décroché de ma lecture. On passe assez vite sur certains épisodes notamment l’arrivée des différentes pensionnaires dans la maison toute retapée de Cecilia. Nous avons quand même un beau panel de personnages, la majorité étant des femmes mais quelques hommes sont également de la partie pour leur faire battre leur petit cœur (et faire les travaux dans cette baraque qui était un peu en ruine avant que les filles arrivent).

De la rapidité donc et peu de profondeur dans le passé et le présent de chacune des pensionnaires. On passe plus de temps avec certaines, notamment Noelia, la petite de 18 ans qui est de la famille de Cecilia. L’autrice nous parle d’amour certes mais aussi d’autres thèmes plus difficiles. Justice (l’un des personnages masculin) est un bel exemple de ce côté un peu moins joyeux de l’histoire (mais ne vous inquiétez pas, le livre est bien feel-good et la fin le prouve !). On aborde l’immigration, les sans-papiers, le racisme, les préjugés etc…

J’ai apprécié la relation qui se développe entre Cecilia et Andres même si on reste toujours assez loin de leurs sentiments, on survole pour ainsi dire la majorité du roman.

Un livre qui fut agréable à lire mais qui ne figurera pas dans mon top du mois. Il y a quand même du mystère, une histoire familiale, des secrets, des cachoteries, de la romance et une jolie plume. A plus d’un moment, j’ai eu l’envie de prendre un feutre pour souligner certains passages (mais je ne suis pas encore passée du côté sombre des gens qui annotent leurs livres, bien que ce ne soit pas l’envie qui manque dernièrement).

Voici justement une jolie citation que j’ai mis de coté :

Car l’amour n’est pas l’affaire d’un soir, mais il se peaufine et se parfait, pour mieux vous convaincre qu’il n’y a rien de mieux que de s’endormir à deux, de s’éveiller à deux, de vivre à deux. (p. 257)

En bref, une plongée dans une ambiance très féminine avec plusieurs protagonistes que l’on prend plaisir à suivre dans leurs aventures et leurs relations bien que je n’ai pas ressentie une immersion totale dans le récit. Pas d’apnée inoubliable ni de coup de cœur mais de jolis thèmes et un cadre original qui change un peu de ce que je lis habituellement puisque l’histoire se déroule en Espagne. Comme le décrit l’éditeur en première page avec l’explication de la collection Nami, il s’agit bien d’un texte qui nous amène à découvrir des plumes uniques, de nouveaux horizons et des personnages en quête d’eux-mêmes. Je ne l’aurais pas mieux dit ! 

 CHRONIQUE #829 – Avril 2023

  • Parution : Février 2023
  • Editeur : Nami
  • Nombre de pages : 448 pages
  • Genre : Contemporain / littérature espagnole

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