Les filles qui ne mouraient pas – Kiran MILLWOOD HARGRAVE

Les filles qui ne mouraient pas – Kiran MILLWOOD HARGRAVE

Les filles qui ne mouraient pas
Par Kiran Millwood Hargrave
Chez Michel Lafon

Avertissements de contenu : racisme et discrimination envers les gens du voyage, sexisme, culture du viol, esclavage, mort.

Le jour de leurs prédictions, où elles auraient dû découvrir leurs destinées, Lil et sa sœur jumelle Kizzy sont arrachées à leur communauté de Voyageurs et réduites à l’esclavage par le cruel seigneur Valcar.
Forcée à travailler dans les cuisines du terrifiant château, Lil trouve du réconfort auprès de la douce Mira. Mais autour d’elles, des jeunes filles disparaissent tous les jours sans laisser de trace, et personne ne sait ce qu’elles deviennent… Quand arrive le tour de Kizzy, Lil est prête à tout pour sauver sa sœur des griffes du Dragon qui les tient en otage. Mais elle ignore que ce qu’elle va découvrir surpasse toutes ses craintes…


Quel plaisir de commencer l’année avec Les filles qui ne mouraient pas ! Même si j’ai tout d’abord acheté ce livre uniquement pour sa couverture, j’ai vite été ambiancé par l’ouvrage.

Dès les premières pages, on sent que Kiran Millwood Hargrave est avant tout une poétesse. Sa plume est tout bonnement magnifique ! Elle apaise les horreurs que l’on lit, rendant son roman moins difficile qu’il pourrait être. C’est plus que bienvenue. J’ai du avoir un petit temps d’adaptation malgré tout, plutôt habitué à des plumes plus simples. Mais une fois dans le bain, c’est difficile d’en ressortir.

Nous suivons cette réécriture de Dracula du point de vue de Lil, capturée avec sa soeur jumelle Kizzy pour être vendues au seigneur du coin en esclave. Elles ont la malchance d’être jumelles et d’être plutôt jolies – surtout Kizzy. Au lieu de travailler à la laiterie ou dans les champs avec les autres jeunes capturées, elles finissent au château. D’abord dans les cuisines puis envoyées en serveuses au banquet du seigneur…
Il y a déjà un quack, un soucis entre le résumé du roman et le déroulement de celui-ci. En effet, le résumé des Filles qui ne mouraient pas nous promet que l’on rencontre immédiatement ce fameux Dragon or, ce dernier apparait que dans la toute dernière partie du bouquin. Le reste, c’est l’adaptation des jumelles dans leur nouvel environnement. Ce n’est pas tant un défaut car j’ai adoré lire cette partie-là ! Mais on m’a vendu du vampire, j’ai été très frustré lorsque j’ai refermé le bouquin.
Les filles qui ne mouraient pas est une réécriture de Dracula mais je dirai aussi une préquelle. L’autrice nous narre l’histoire de deux des compagnes du vampire avant tout. Je pense que si j’avais été prévenu de cela avant de commencer l’ouvrage, j’aurai été sans doute moins déçu. Surtout que ces dernières pages sont rapides, presque confuses. La romance que connait Lil – romance qui m’a fait craqué, j’avoue – est bazardée pour que l’histoire colle à celle d’origine, nous avons un espèce de résumé de ce qu’il se passera pour les dernières pages… c’est tiède.

Les filles qui ne mouraient pas a été pour moi comme un soufflé au fromage. La hype, la hype, la hype… et ça redescend. J’ai malgré tout passé un très bon moment et c’est un ouvrage que je recommanderais avec plaisir. Il a juste frôlé la perfection, c’est frustrant.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois