Mille Femmes Blanches

Mille Femmes Blanches

En 1873, le chef Little Wolf rend visite au président Ulysses S. Grant. Si, dans la réalité, ce qui s’est dit lors de cet entretien relève du mystère, Jim Fergus a utilisé cet événement historique pour en faire le point de départ de son roman Mille Femmes Blanches. Dans celui-ci, il imagine que Little Wolf propose, pour la survie de sa tribu, d’échanger mille chevaux contre mille femmes blanches qui devront leur donner des enfants et vivre avec eux pendant au moins deux ans. Officiellement, on s’indigne. Il s’agit cependant d’une opportunité pour des femmes pauvres, emprisonnées, rejetées par la société ou internées qui se portent volontaires pour le programme. May Dodd fait partie de ces femmes. 

May vient d’une famille aisée, mais est tombée amoureuse d’un homme d’une condition sociale en dessous de la sienne. Elle a vécu avec lui et leurs deux enfants sans être mariée jusqu’à ce que sa famille la fasse interner et lui prenne ses deux enfants. Prendre part au programme BFI (Bride For Indians) lui permettrait de revenir libre après deux ans d’aventure et de les retrouver. May consigne tout ce qu’elle traverse dans des carnets dont l’un de ses descendants se servira pour reconstituer son histoire. 

Auprès des cheyennes, la jeune femme découvre des paysages, une culture, une manière de vivre, la vie en accord avec la nature. Elle est amie avec les autres femmes blanches ; ensemble, elles s’adaptent, grandissent, se découvrent aussi. Si toutes ne vont pas jusqu’au bout de l’aventure, il s’agit réellement d’un nouveau départ et d’une liberté enfin retrouvée pour une partie d’entre elles. Pour une fois, elles se sentent acceptées et respectées. May apprend aussi à apprécier et à comprendre les autres femmes de la tribu. Elle vit, avec sa nouvelle famille, la maltraitance du gouvernement américain. 

Mille Femmes Blanches, sorti en version originale en 1998 et en 2000 en français, est le premier roman de Jim Fergus. Il est suivi de La vengeance des mères et des Amazones

Mille Femmes BlanchesMille Femmes Blanches

Mille Femme Blanches est un beau roman qui prend son souffle doucement mais sûrement. Plus le récit avance, plus il est passionnant ; de part les événements mais aussi l’écriture qui ne cesse de devenir meilleure, plus fine, plus travaillée les chapitres passant. Il faut passer à côté de certaines facilités, certes. May est, par exemple, un personnage de roman et il est difficile de l’oublier tant elle est parfaite en tout point (elle sait tout faire ou presque, est choisie par le chef, a le ventre le plus gros lorsqu’elle est enceinte…). Il n’empêche que ses tragédies, son courage, sa force, sa chance, ses combats ou encore ses amours emportent totalement le lecteur qui a ce doux sentiment d’être à ses côtés dans les grandes plaines. Un grand et bon divertissement aux multiples combats. Les suites appellent franchement. 

Présentation de l’éditeur :
En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles… L’une d’elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l’agonie de son peuple d‘adoption…

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois