Regarde les lumières mon amour

Regarde les lumières mon amour est un court roman. Il tient son titre d’une remarque qu’une maman fait à son enfant en entrant dans l’hypermarché Auchan de Cergy au moment des fêtes de Noël. C’est dans cet hypermarché qu’Annie Ernaux a observé les gens, les rayons, les techniques pour vendre plus, pour vendre à tous, pour aller vite. Elle observe les articles, leurs acheteurs et leur classe sociale, les livres (loin d’être ceux qu’un bon libraire conseillerait !), les jouets (de quoi faire le ménage pour les filles, des camions pour les garçons), comment tout est fait pour attirer le bon client, lui faire croire que c’est pour lui. Et ainsi de suite.

En somme, Annie Ernaux se rend en grande surface pour faire quelques courses, plusieurs fois, et constate ce que tout le monde constate, vit ce que tout le monde vit en parcourant les rayons, au moment de passer à la caisse. Regarde les lumières mon amour n’est sûrement pas le meilleur livre de l’autrice. Si les réflexions qu’elle y fait ne sont pas inintéressantes, elles ne sont pas non plus inédites ou fascinantes. Elles ont l’avantage d’être bien présentées, mais cela ne sauve pas un texte dont on attend beaucoup et qui ennuie la plupart du temps. En dernier recours, le lecteur se dit qu’il aura soit envie de se rendre en grande surface soit de les fuir après cette lecture. Même pas.

Regarde les lumières mon amour

Présentation de l’éditeur :
«Souvent, j’ai été accablée par un sentiment d’impuissance et d’injustice en sortant de l’hypermarché. Pour autant, je n’ai jamais cessé de ressentir l’attractivité de ce lieu et de la vie collective, subtile, spécifique, qui s’y déroule». Annie Ernaux.

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois