Le trésor de Rackham le Rouge • Hergé

trésor Rackham Rouge Hergé

Le trésor de Rackham le Rouge • Hergé

Éditions Casterman, 2015 (62 pages)

Ma note : 17/20

Second volet du dyptique démarré avec Le secret de la Licorne, Le trésor de Rackham le Rouge est un très bon cru. C’est bien simple : je l’ai dégusté comme un carré de chocolat, une tasse de café à la main. Il fait maintenant partie de mes Tintin favoris et de mes albums coups de cœur, rejoignant ainsi Les cigares du pharaon. Comme je les lis dans l’ordre, j’espère avoir d’autres aventures de notre reporter belge à lister dans les pépites.

Pour moi, cet album est donc une réussite totale tout en marquant un tournant dans la série. Le lecteur y rencontre ainsi le professeur Tournesol (qui me fait beaucoup rire à chacune de ses apparitions, et que je trouve pour le moins attachant). L’opposition entre le capitaine Haddock et notre nouvelle recrue fait des étincelles, un véritable dialogue de sourds s’installant au fil des pages. Et si les pitreries involontaires (car dues à une surdité) de Tournesol finissent par exaspérer ses interlocuteurs, le lecteur s’en amuse d’autant plus. Ça y est, notre héros à la houppette n’est donc plus seul en piste. Il reste finalement le plus sérieux de la bande, ramenant toujours sur le devant la scène les objectifs de l’enquête / l’aventure du moment. J’aime vraiment beaucoup toute la galerie de ces personnages imaginés par Hergé. À noter que c’est également dans cet album que le capitaine Haddock fait l’acquisition du château de Moulinsart, futur point d’attache de nos héros de papier.

Dans Le trésor de Rackham le Rouge, nous voici une nouvelle fois sur la piste du chevalier de Hadoque, ancêtre du capitaine. Il s’agit cette fois-ci véritablement d’une chasse au trésor, nos personnages se retrouvant tantôt accostant sur une île, tantôt au fond des mers à bord d’un engin sous-marin inventé par le professeur Tryphon Tournesol ou affublé d’un scaphandre (encore faut-il que nos Dupondt n’oublient pas de se servir de la pompe pour fournir de l’oxygène !). J’ai adoré ce changement de décor, et les planches sous-marines sont à mes yeux très réussies. Dans cet album, il n’y a étrangement pas de “méchant”. C’est à peine si Loiseau (un des frères, antiquaire, rencontré dans Le secret de la Licorne) est évoqué car évadé de prison. Cela ne manque cependant pas ici. On se concentre ainsi sur les enjeux de retrouver le fameux trésor de pirates : l’occasion pour le capitaine Haddock de continuer à partir sur les traces de son ancêtre, mais aussi d’avoir une jolie surprise à la fin. Je ne peux donc que vous conseiller mille fois cet album, à lire à la suite du Secret de la Licorne.

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