[Chronik’Book] Siege 7 A – Sebastian Fitzek

[Chronik’Book] Siege 7 A – Sebastian Fitzek

J’ai pris un peu plus de temps que prévu pour lire le dernier Sebastian Fitzek, et désormais que c’est chose faite, je me dis que j’ai bien fait d’attendre.
Parce qu’il faut bien se dire que je n’ai pas vraiment été surprise par ce livre.
Sans vouloir me répéter, car il me semble avoir déjà fait ce genre de réflexion dans une de mes dernières chroniques à son sujet, on ne peut pas s’empêcher d’avoir un cruel sentiment de déjà vu si on est adepte de l’auteur.

Alors évidemment, on est face à des personnages différents, mais même dans leurs caractéristiques, ils se ressemblent. Victime ou psychiatre, Fitzek s’amuse à les torturer d’une façon machiavélique, mais sans trop se renouveler. Dans ce livre, on suit en parallèle deux histoires : Celle de Mats, psychiatre pris au piège dans un avion, et celle de sa fille, Nele, kidnappée.

S’il est vrai que j’ai pris du temps avant d’avoir la certitude de ce qui se passait pour Mats et si la façon dont Fitzek présente la chose est vraiment géniale, je regrette ne pas avoir eu la même surprise pour Nele. Les trames narratives se suivent et se ressemblent dans chacun de ses livres.
Le thème abordé est fascinant, mais les liens fait entre les enquêtes et la façon dont l’histoire se déroule est presque, je dis bien presque, tirée par les cheveux. Il y a eu ces moments durant ma lecture où je me suis dis « euh…Tu vas pas un peu trop loin là ? C’est pas un peu trop facile ? ». Car oui, il y a des raccourcis et souvent aussi des situations irréalistes ou invraisemblables, mais au fond, ne lisons-nous pas un Fitzek ?
Quant aux personnages à proprement parlé, impossible pour moi de m’y identifier ou d’avoir un semblant d’attache. Je suis incapable de vous expliquer ça, mais c’est le troisième roman de Fitzek que je lis où ça m’arrive. Je ne parviens pas à m’attacher à eux, peut être par manque de temps, peut-être parce que certains d’entre eux sont clichés ou simplement car ce n’est pas le but de l’auteur. Nele par exemple, qui vit des choses particulièrement difficiles, ne m’émeut pas. J’ai envie qu’elle s’en sorte (je serais un monstre sinon), mais je ne suis pas triste de les quitter à la fin.

D’ailleurs, cette fin qui aurait dû m’émouvoir ne m’a rien fait ressentir. Il n’y avait pas beaucoup d’émotion, comme dans l’ensemble du récit. Dommage.

Mais, l’avantage cependant, c’est que le livre se lit vite. L’action y est pour ainsi dire constante, peut-être quelques remous nécessaires, mais on s’accroche et plus on avance, pire c’est. Comme une montage russe qui va de plus en plus vite, de plus en plus fort.
On peut dire ce qu’on veut, Fitzek a le chic aussi pour clôturer ses chapitres (toujours très courts) par une tension très forte, qui nous donne envie d’aller lire la suite. Même si on se doute de ce qui va s’y passer, on a envie d’aller vérifier, pour être sûr.

Alors, oui, Siege 7A n’est absolument pas le meilleur des Fitzek. Mais n’est-ce pas parce que j’en ai lu beaucoup ? Je pense qu’une personne qui découvrira l’auteur avec ce livre le couvrira davantage d’éloges (oups, je radote). Et en conclusion, je radote (bis), mais je regrette une fois encore que l’auteur reste dans sa zone de confort. Et même si l’histoire est intéressante, si les thèmes en lien avec la psychiatrie et le fonctionnement du cerveau me captent et me donnent envie d’en savoir plus, je reste sur ma faim (fin). Cela ne m’empêchera pas de continuer à lire ses prochains romans, car à contrario d’auteurs qui m’ont déçue, Fitzek maintient un niveau que j’apprécie lire, tout en fluidité et en action prenante.

NOTE FINALE 13/20