Chronik’Book : Profanation – Jussi Adler Olsen

Pour cette reprise de blog, je suis ravie de vous présenter cette dernière lecture.

Chronik’Book : Profanation – Jussi Adler Olsen

Il y a quelques mois, j’ai décidé de lire l’ensemble des livres du Departement V, mais pas d’une traite, j’ai besoin de changement entre deux tomes et c’est seulement en ce début du mois que j’ai entamé Profanation.

J’avais adoré Miséricorde. C’était un vrai tome 1, qui mettait tout en place et qui nous indiquait un peu à qui on avait affaire. C’est avec ce tome 1 que j’ai eu un énorme coup de cœur pour Assad, qui cette fois semble plus en retrait (et je dis bien, semble, car l’auteur n’hésite pas à nous laisser ça et là quelques questionnements à son sujet).
Avec ce tome 2, je m’attendais au même genre de schéma narratif. Eh bien loupé ! Ici, le but n’est pas de découvrir le coupable/les coupables. On le sait presque d’entrée de jeu. Pas de suspense donc? Que nenni… Je vous explique.


Si découvrir le coupable n’est pas l’intrigue principal de ce récit, c’est parce que l’auteur veut nous diriger vers un autre aspect de l’histoire, d’autant plus important : Les personnages.
D’abord, il y a Carl et ses éternelles tourments, il faut dire que Hardy n’aide pas et que son obsession pour sa psy non plus. Ensuite vient Assad, égal à lui-même et toujours aussi attachant, mais arrive aussi le troisième élément récurrent du Département V : Rose. Dès le départ, tout est fait pour qu’on l’adore. Elle est décrite de façon tellement insupportable (drôle, aussi, j’avoue) et s’annonce être un personnage haut en couleurs et incroyablement torturé (du moins, elle est trop enjouée pour ne pas l’être). Avec elle, l’auteur se permet un humour comme je l’aime et je suis ravie de son arrivée dans le Département V.

En dehors de cela, y a les autres. Les autres ? Eh bien, ceux qui semblent être responsables d’un crime étrangement revenu sur les bureaux du Département V. Pourtant, le coupable est en prison, mais tout semble trop beau pour être vrai. Dans ces personnages figurent Kimmie. Je ne spoilerai pas l’intrigue, mais elle m’a bouleversée cette femme. Et c’est sans aucune exagération si je vous dis que ce récit est celui de Kimmie, de sa vie et de ce qu’elle a traversé. Par ces personnages, Jussi Adler-Olsen ne dépeint un mode parallèle : celui de la haute société danoise, de son pouvoir sur le monde, la politique et même la justice. Il nous montre qu’avec ce pouvoir, rien n’est impossible, pas même l’horreur et que, cachés sous une belle apparence et des enfants de bonnes familles, les monstres peuvent agir en toute impunité.

Si j’ai aimé Profanation plus que Miséricorde ? Oui. Absolument. Il est pour moi bien plus profond, bien plus prenant et cruel, mais aussi terriblement humain. La fin m’a renversée, non pas car elle était inattendue, mais parce que j’ai fermé le livre avec un intense sentiment de tristesse. Si je n’avais pas tant accroché avec Carl Morck dans le tome 1, il devient définitivement un de mes enquêteurs favoris avec Frank Sharko et je suis impatiente de le revoir, lui, son attitude désinvolte et sa terrible sensibilité qui m’ont ébranlés dans ce tome.

Je m’en vais donc lire le nouveau Fitzek, et m’atteler ensuite au tome 3; car ce département V me manque déjà beaucoup !

NOTE FINALE 17/20


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois