Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie Grimaldi

Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie Grimaldi

Titre : Quand nos souvenirs viendront danser

Auteur : Virginie Grimaldi

Edition : Fayard

Genre : Contemporain 

Pages : 360 pages

Parution : 2 mai 2019

Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie Grimaldi

Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie Grimaldi

Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés. Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline. Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies -, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus ». A travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.

Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie Grimaldi

Vous le savez peut-être (ou pas d’ailleurs ^^), je suis une grande fan de Virginie Grimaldi. Pour sa plume, pour sa personnalité, sa gentillesse et son humour (suivez-là sur les réseaux vous ne serez pas déçu).

Ce livre je l’ai laissé depuis un sacré bout de temps dans ma pal, j’ai fait durer le plaisir, mais comme son prochain livre ne va pas tarder, je me suis dit qu’il était temps.

J’ai trouvé ce dernier livre, un peu différent de ce qu’elle fait habituellement.

Toute notre vie, on attend.

On attend de savoir s’il est vivant, on attend un enfant, on attend d’attendre un enfant, on attend un résultat, on attend un diagnostic, on attend que ça passe, on attend que ça s’arrête, on attend que ça marche, on attend les autres, on attend le bonheur, on attend la fin.

Nous suivons une bande d’octogénaire, plus particulièrement Marceline et Anatole.

C’est à travers la plume de Marceline que l’on va suivre l’histoire de l’impasse des colibris. Elle écrit dans un carnet leurs actions, leur combat actuel mais aussi des bouts de son passé, depuis qu’elle a posé ses valises impasse des colibris.

Marceline, Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie et Gustave, vont apprendre que leur rue va disparaître, 63 ans après qu’ils y ont emménagé. Le maire a décidé de faire raser leur maison pour y construire une école sur la place, et un parking à l’emplacement de leurs maisons.

Ils sont bien décidés à ne pas se laisser faire, mais ce n’est pas évident. À plus de 80 et après un accident qui les a tous éloignés les uns des autres. Mais ils vont mettre leurs différents de côté et partir dans ce combat et vont devenir les Octogéniaux. Finalement ce dernier combat, va peut-être faire tomber les barrières qu’ils avaient tous érigées et les rapprocher, comme au bon vieux temps…

Finalement, la vie est comme une danse. On entre en scène, on apprend les pas, on se laisse porter, on compte les temps, et on tire sa révérence. 

J’ai eu un peu de mal au début à me retrouver entre les personnages, je suis souvent revenu en arrière, pour essayer de comprendre qui était qui. Six personnages et encore plus avec leur mari/femme et leurs enfants. 

Nous sommes vite entraînés dans le combat de ces octogéniaux, quelle injustice, eux qui ont tous leurs souvenirs dans leurs maisons, là où ils ont vu grandir leurs enfants et partager de moments avec leurs voisins. J’étais vraiment derrière eux.

Le livre se passe dans le présent, mais nous avons également les souvenirs de Marceline, nous retraçons petit à petit sa vie, nous comprenons comment elle en est arrivé là. Entre l’agacement qu’elle ressent pour ses voisins, les relations distantes avec sa fille et son petit-fils Grégoire. 

On ne naît pas avec les armes pour affronter la vie, on les affûte au fur et à mesure, on apprend leur fonctionnement sur le tas.

On se trompe, parfois. On se protège, souvent.

Il est plus facile de viser autrui que soi-même. Il est plus facile d’être en colère que triste. 

J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, que ce soit dans le passé ou le présent, je n’ai pas réussi à être vraiment touchée. Sans trop savoir pourquoi, d’ailleurs, mais je suis resté un peu au-dessus de tout ça. Peut-être parce que je n’ai pas réussi à m’identifier aux personnages vu leurs âges, ou parce que je n’ai pas beaucoup connu mes grand-parents.

Virginie Grimaldi a cette fois axé son roman sur le temps qui passe, la vieillesse et tous ce qui l’entoure (les problèmes de santé, la perte d’autonomie, le passé, les regrets…). 

La plume de l’auteure est toujours aussi belle, sincère, drôle et touchante. Cette plume si particulière que j’aime énormément qui fait passer par plein de sentiments, une plume poétique et vraie. 

Je suis un peu triste d’être passé un peu à côté de toutes les émotions que je ressens habituellement à la lecture des livres de cette auteure. Mais ça reste une magnifique lecture, avec humour, et sentiments poignants. 


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