Résilience T3 – La mer de Plastique

Chronique « RÉSILIENCE », tome 3 – La Mer de Plastique

Scénario et dessin de AUGUSTIN LEBON,

Public conseillé : Adultes / Adolescents,

Style : Anticipation
Paru aux éditions Casterman, le 15 mai 2017, 15.50 euros,
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Ça commence comme ça…

2075. Six ans ont passé depuis le précédent épisode et l’invasion de la vallée secrète par les forces du F.S.I. Le réseau clandestin Résilience semble anéanti…
Dans l’ombre, certains résistants se rassemblent. Ils ont appris que la Diosynta a créé une nouvelle plante transgénique, la P.O.P. 1. Même si cette plante semble idéale au premier abord, sa monoculture va détruire à terme tout l’écosystème. Pour éviter cela, La résilience part en guerre ! Il faut détruire le labo où elle est produite, dans une île à la limite du pôle nord. Une équipe est constituée avec un spécialiste de l’Arctique (qu’il va falloir d’abord sauver des pirates), un inventeur et… Adam (qui ne sait encore rien). Ce dernier a fondé une famille avec Agnès, qui attend un enfant de lui…

Ce que j’en pense

Revoici Augustin Lebon dans un nouveau cycle de récit d’anticipation écologique engagé. Le contexte a légèrement évolué, mais pas en faveur des “résilients”, les résistants qui se battent contre la Diosynta, la multinationale qui exploite 90 % des terres, et fait respecter sa loi grâce à la milice des F.S.I.
À la fin du tome 2, la F.S.I. avait “épuré” la vallée d’Eden secrète de la “Résilience”, tuant tout ceux qu’elle pouvait. Malgré le drame, la résistance se réorganise, 6 ans plus tard devant une nouvelle menace : l’arrivée imminente d’une nouvelle plante transgénique dont la monoculture fait peser une nouvelle menace sur l’écosystème déjà très malmené….
Nous suivons donc un commando constitué pour aller détruire le labo de la Diosynta en limite du Pôle nord. Pour y arriver, les embûches ne manquent pas. À commencer par convaincre Adam de participer et Agnès, sa compagne (et future mère de son enfant) de le laisser partir…

Une fois de plus, le jeune auteur belge Augustin Lebon fait mouche. Si l’action est soutenue dans ce nouveau cycle, les thèmes abordés et les réflexions écologiques accompagnent toujours le récit. Dans ce monde futur effrayant, quel est la bonne attitude ? Se protéger en cultivant tranquillement ses plantations et en distribuant les graines, ou en prônant la contre-offensive armée ? Avec intelligence, Augustin ne prend pas directement parti, mais nous fait réfléchir aux conséquences de nos actes.

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Au dessin, Augustin Lebon fait aussi du bon boulot. Son trait réaliste et dynamique accompagne parfaitement le récit. Sans en faire trop, il multiplie les plans en gardant une grande lisibilité. C’est clair, sobre et efficace.

Alors, envie de vous plonger dans un futur (probable) ? Augustin est là pour vous accompagner sur le chemin de la Résilience…

Résilience T3 – La mer de PlastiqueCette chronique fait partie de la « BD DE LA SEMAINE ». Réunion chez Stéphanie, cette semaine.


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