Avec tout le retard accumulé, je n'ai pas encore pris le temps de vous parler de l'un des moments marquants des comics qui vient d'être publié, soit le dernier épisode de B.P.R.D.: The Devil You Know qui marque la fin de l'univers créé par Mike Mignola, il y a 25 ans de ça.
On était habitués à voir chaque mois un ou plusieurs titres dont l'action se déroule dans l'univers de Hellboy mais, voilà que Mike Mignola met un terme à tout cela. B.P.R.D.: The Devil You Know n'avait que pour but de conduire à la fin telle que l'avait imaginée l'auteur dès le deuxième volume des aventures de son héros.
Avec cette ligne directrice en tête, Mignola ne semble jamais s'être égaré au fil des années. Il a simplement étoffé son univers afin de nous raconter de superbes histoires et faire vivre de grandes aventures à son démon qui s'en va en grand prince dans une scène magnifiquement dessinée par Mike Mignola (en 2010 semble-t-il).
Je trouve seulement que les événements précédents ce numéro étaient un peu trop précipités mais, la magie de cet épisode opère complètement. Ce que j'apprécie tout de même c'est que Laurence Campbell termine aux dessins son histoire avant de passer le relais à Mignola. Il y a donc une continuité graphique et la transition est faite avec intelligence.
Ce dernier épisode de la série marque donc un tournant de l'histoire des comics puisqu'il met un terme à une licence de comics bien connue qui a eu le droit à deux films réalisés par Guillermo Del Toro et qui se termine alors qu'un nouveau film vient de sortir. C'est assez osé comme choix.
Ce qui est sûr c'est que cette histoire ferme un chapitre de l'histoire des comics, Hellboy étant le seul survivant d'une époque où Dark Horse brillait par le nombre d'auteurs à qui il ouvrait ses portes afin qu'ils puissent lancer leurs propres créations. Ainsi nous avons eu le droit à Next Men, Sin City, Concrete et, bien évidemment, Hellboy, seul titre qui a duré si longtemps sans perdre en qualité. La petite larme qui coule sur ma joue est aussi due à ça, pas seulement à la beauté de l'histoire.
