Société XX de Bastien Pantalé par Petite Pousse

Bonjour bonjour !

Aujourd’hui est un jour exceptionnel ! Non pas parce que je chronique hors vacances scolaires, mais parce que c’est le jour de sortie du nouveau roman de Bastien Pantalé « Société XX » !

Société XX de Bastien Pantalé par Petite Pousse

4ème de couverture :

Société XX
Dystopie

Amorcée dès le milieu du 20ème siècle, l’émancipation des femmes devait logiquement conduire à l’égalité des sexes. Désillusion. Depuis le droit de vote jusqu’à une libération progressive de la parole, les progrès demeurèrent bien insuffisants. Aveuglés par une rancœur millénaire, les bastions du Féminisme perdirent de vue leur revendication première, et s’avilirent dans un clivage des genres sans précédent. Jusqu’à la Révolution Démocratique. Jusqu’à la 6ème République.
Au pouvoir depuis lors, la majorité Féministe se contenta d’inverser, de reproduire et d’amplifier les inégalités que ses prédécesseurs avaient longtemps entretenues.

Foulés au pied depuis des décennies, les droits des hommes ne se réduisent plus qu’à une somme de devoirs et de dévotion envers leurs contemporaines. En cette fin de 21ème siècle, alors que le modèle matriarcal tend à se généraliser, c’est la civilisation tout entière qui s’en trouverait menacée.
Les Maternalistes, farouches opposants à ces Féministes radicales, ont bien perçu ce danger, et s’efforcent de faire entendre leur voix. Ana, modeste enseignante d’Histoire des Civilisations, et Togan, écrivain révolutionnaire de la première heure, se débattent et survivent dans une ville où chaque mot pourrait leur être reproché, où les hommes objetisés côtoient la répression, et où le concept de famille lui-même a perdu tout sens.

Quel avenir leur offrira la Société XX ?

Mon avis :

J’avoue avoir eu au départ des réticences à accepter ce roman en service presse. J’avais peur de lire un énième roman se voulant féministe mais cachant par derrière une critique des féministes, écrivant sur l’amalgame entre féminazie et féministes. Pourquoi cette peur ? Parce que dans son roman, l’auteur a choisi de nommer ces extrémistes des Féministes. J’avoue que ce choix m’a beaucoup dérangé au cours de ma lecture, mais une discussion avec maman m’a permis de mieux comprendre. En effet, je lui ai appris l’appellation « féminazie » pour désigner ces femmes qui souhaitent une domination des femmes sur les hommes. Et c’est vrai que c’est un terme très actuel et que l’amalgame est souvent fait, décrédibilisant ainsi les réelles féministes. Alors oui, comme dans toute manifestation on trouve des casseurs, dans le mouvement féministe on trouve des féminazies. C’est la première explication que j’ai trouvé. La seconde est que, justement, Bastien Pantalé a peut-être souhaité représenter cet amalgame, parce qu’après tout, ces extrémistes se revendiquent féministes ! Et c’est ainsi que l’entièreté du mouvement, pourtant bienveillant, se retrouve corrompu.

Ceci étant dit, j’ai pu continuer ma lecture plus sereinement. Malgré quelques phrases que j’ai jugées maladroites, on comprends assez bien l’intention de l’auteur : celle de rappeler que l’homme et la femme sont entièrement complémentaires (maman je te vois venir, ne fais aucune blague ou sous-entendu sexuel sur cette phrase s’il te plait 😀 ).

Ce livre soulève une problématique intéressante, que j’ai peu souvent vu relevée par des dystopies : comment renverser un régime totalitaire et abusif, sans recourir à la violence ? C’est avec brio que Bastien Pantalé nous montre que c’est possible.

Avec un style fluide et sincère, l’auteur réussit l’exploit de nous faire nous attacher à chaque personnage, même le plus secondaire. La tension monte, la pression aussi en même temps que celle ressentie par les personnages. Tout y est bien ficelé, et c’est un plaisir de lire Société XX (une fois que la mise au point sur le féminisme est faite).

Conclusion :

Malgré quelques maladresses parfois qui pourraient ralentir la compréhension du message de l’auteur (que l’on pourrait croire être au début du roman une critique du féminisme aujourd’hui, quand c’est en réalité un avertissement face aux extrémistes du mouvement), Bastien Pantalé nous emmène au cœur d’une société où il est nécessaire de reprendre à 0, et nous fait réfléchir sur le moyen d’atteindre l’équité, à défaut de l’égalité, en apprenant à prendre conscience de l’autre.

Pour vous le procurer c’est juste ici !

Bonne lecture !

Petite Pousse

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois