Vox

Vox

Voici comment j’ai perdu ma voix pour la seconde fois. Dans un déclic qui a résonné comme une bombe.

Christina Dalcher, publié en 2019. Science-fiction

La note

5/5

La critique

Avant même d’ouvrir le roman, je savais que c’était un livre qui allait me faire enrager par les thèmes qu’il aborde… et ça n’a pas manqué. Vox c’est le roman par excellence qui montre pourquoi j’aime et j’aimerai toujours autant la dystopie.

Et pourquoi ? Parce que ça fait peur, et ça fait peur parce qu’on se dit que ça pourrait arriver, que ça arrive même en ce moment dans certains pays, et ça m’a mise en colère en plus de me mettre mal à l’aise. Vox, c’est quoi : c’est l’histoire de femmes qui n’ont pas le droit de prononcer plus de 100 mots par jour, mais c’est aussi et surtout l’histoire de femmes qui se battent, qui se révoltent, remettent le système en question et apprennent les unes des autres en se soutenant. C’est un roman féministe à 200% et il l’assume (et ça ne va pas plaire à tout le monde), c’est l’histoire de la descente dans la misogynie et le sexisme poussés à l’extrême, c’est aussi une histoire de violence, d’un peuple qui n’a pas d’autre choix que d’obéir mais qui décide de se révolter -en silence d’abord puis par le bruit- et être l’observatrice de tout ceci a été une expérience incroyable.

Après, bien sûr qu’il y a quelques défauts. La fin va un peu vite et j’aurais aimé la voir plus développée, certains passages du roman sont un peu longs, mais le reste rattrape tout ça. Les personnages, surtout Jean, sont incroyables. Jean, la protagoniste, est admirable : scientifique dévouée et mère déterminée, elle a un caractère et une force qu’on voit rarement dans la littérature et j’ai apprécié que ce soit un personnage imparfait, VRAIMENT imparfait. Elle fait beaucoup de bêtises, prend parfois de mauvaises décisions et je n’étais absolument pas d’accord avec certaines de ses décisions mais faut avouer qu’elle envoie du pâté.

Le récit est lui aussi hyper original, entre l’univers dystopique et la « mission » de Jean, on apprend énormément de choses et le roman a un petit côté scientifique (léger hein) que j’ai adoré. On sent la tension du début à a fin, et je pense que certains passages ont maltraité ma fréquence cardiaque mais je vais pas me plaindre, j’adore ça.

Bref, un must-read pour moi !

Merci aux éditions Nil pour l’envoi ! 


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois