SERVICE PRESSE
► Titre : Code Black-Out
Auteur : Michel Cherchi
Sorti le 5 septembre 2018
Lu en décembre
Évidence Éditions - Collection Imaginaire
Genre : science-fiction / thriller
► 4eme de couverture :
Rob se réveille, amnésique, dans une chambre d'hôtel. Il reçoit un étrange message le chargeant d'une mission délicate. Mais, avec l'aide du professeur Bradmann, il apprend qu'il a été enlevé, dans un lointain passé, par une puissante et obscure société le maintenant sous sa coupe grâce à l'implantation d'un code mémoriel. Il est manipulé, contre son gré, pour effectuer de basses besognes. Il décide alors de joindre ses forces à celles du professeur pour combattre la dangereuse organisation secrète. Pour parvenir à leurs fins, les deux hommes vont devoir traverser la moitié de la planète, ainsi que... l'espace temps. Une course effrénée et périlleuse, contée sur un rythme haletant jusqu'au dénouement.
Je remercie Évidence Éditions pour ce nouveau partenariat, une très belle découverte. Il s’agit d’un livre de la collection Imaginaire que j’avais très envie de découvrir, c’est notamment le genre et la couverture qui m’ont interpellé.
Code Black-Out est un roman de science-fiction palpitant et terriblement mystérieux qui nous immerge dans un futur relativement proche, en 2108. Cette époque est assez particulière car l’un des plus grands rêves de l’homme a été réalisé : avoir la possibilité de remonter le temps. Je pense qu’à l’heure actuelle, les livres sur le sujet ne manquent pas ; plus qu’une envie, c’est un réel fantasme qui anime des générations entières de chercheurs, tous plus motivés les uns que les autres. En 2108, on peut donc voyager dans le temps et retourner dans le passé, mais à quel prix…
Très rapidement nous effectuons la connaissance de Rob, le personnage principal, un homme intrigant qui ne se souvient de rien à chaque réveil. Toujours la même routine, comme une sordide litanie qui se répète presque sans fin. Le réveil sonne puis c’est au tour du téléphone et finalement c’est le trou noir. Que se passe-t-il à chaque fois ? Au fil des chapitres nous en apprenons plus sur lui, sur son amnésie, sur qui il est réellement, car lui-même ne le sait pas. Son personnage s’épaissit au fil des révélations, il devient, par la force des choses, attachant voire même sympathique. Et si finalement il n’était pas celui que l’on croit ? Un voile de mystère très opaque plane sur lui et sème la confusion dans l’esprit du lecteur mais pas que !
Le monde futuriste dans lequel évoluent Rob et les autres personnages ressemble, à s’y méprendre, au nôtre. Il n’est pas si différent que cela car bien des aspects restent presque identiques. Les hommes sont toujours avides de pouvoir et désirent plus que tout arriver à leurs fins, la technologie n’occupe pas une place prépondérante dans le livre, ce qui facilite grandement l’immersion. Certes elle demeure au cœur du récit de par les sauts dans le temps, mais ce n’est pas ni abusif ni lourd, tout est progressif et bien dosé.
Le lecteur découvre très vite que tout est loin d’être rose ; derrière la fabuleuse machine et ses prouesses aussi bien technologiques que temporelles se cachent en réalité de bien sombres desseins. Se profile l’ombre d’une organisation douteuse aussi appelée SDSA ; politique, crime et mafia sont aussi de la partie, pimentant le récit, agissant comme les détonateurs d’une bombe à l’échelle mondiale. Les rouages se dessinent et j’ai pris plaisir à suivre les agissements des uns et des autres, à tenter de comprendre leurs différents raisonnements sur de multiples sujets. Pourquoi voyager dans le temps, dans quels buts ? On peut facilement penser que tout n’est qu’une question de point de vue, mais c’est bien plus complexe que cela et surtout, c’est très intéressant.
Le postulat de départ est passionnant, un homme sur-entraîné que l’on exploite et avec qui le lecteur remonte progressivement un réseau très bien dissimulé… Véritable machine à tuer, Rob est aussi fascinant que terrifiant, témoignant d’une construction complexe et bien maîtrisée. Grâce à lui mais aussi ses fidèles acolytes – compagnons d’infortune – l’histoire suit un rythme effréné qui ne s’essouffle pas ou peu. La plume de l’auteur est fluide et captivante, elle sert l’intrigue et nous entraîne plus encore au cœur de la tourmente. Vous l’aurez compris, il y a peu de temps mort et beaucoup d’actions, les passages plus calmes étant réservées aux réflexions, souvent pertinentes, sur divers sujets tels que les sciences, la morale, l’éthique ou encore le temps qui passe…
Le parcours des personnages est semé d’embûches et de rencontres, toutes plus improbables qu’inquiétantes. Chacune d’entre elles apporte son lot de réponse et nous permet de découvrir ce à quoi est vouée l’organisation, pourquoi elle tient tant à remonter le temps. D’une certaine manière, c’est glaçant et réaliste. Les différents acteurs entrant en jeu nous font brutalement prendre conscience des forces en présence, de la puissance et des moyens déployés par chacun pour parvenir à ses fins.
L’ambiance est angoissante, la lecture rapide et intense, rythmée et dynamique, on veut à tout prix connaître la fin tant c’est haletant. Véritable course contre la montre et plus généralement contre le temps, ce livre met en exergue notre instinct de survie, les capacités des uns et des autres à se dépatouiller de situations douteuses et dangereuses. La peur et l’angoisse sont des sentiments qui nous gagnent progressivement jusqu’à atteindre leur paroxysme à la fin… On se méfie, on ne sait plus qui croit ni à qui accorder sa confiance. On appréhende et on doute jusqu’à la toute fin. La fin m’a d’ailleurs beaucoup plu, elle est en totale harmonie avec l’ensemble du livre, c’est donc un très beau final que nous propose Michel Cherchi.
Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour encore et toujours plus de pouvoir, de puissance ? C’est ce que ce livre tend à nous montrer. Apparaissent alors des réflexions sur le futur mais aussi le passé, les modifications que le temps peut apporter et ainsi de suite. J’aurais toutefois aimé que cela soit un peu plus approfondi, certes les personnages agissent dans la précipitation, mais ces raisonnements auraient pu apporter des éclairages supplémentaires. J’ai trouvé le livre assez court, sans doute parce que je l’ai presque englouti d’une traite et que je me suis attachée, au fil des chapitres, au personnage de Rob.
En définitive, Code Black-Out est un roman haletant, intense et palpitant. L’immersion dans l’univers futuriste du livre est immédiate et l’attachement aux personnages progressif. Une aura de mystère plane, un voile épais que l’on tente de percer au fur et à mesure des révélations. En 2108, il est possible de voyager dans le passé, de remonter le temps d’une certaine manière. Le lecteur découvre avec appréhension mais aussi curiosité les rouages d’un engrenage qu’il ne soupçonnait pas. Quand mafia et secret sont de la partie, l’histoire se corse et tout devient encore plus intense. La plume de l’auteur m’a bercé tout au long de la lecture, me permettant de suivre les nombreux périples de Rob et ses compagnons. Il s’agit donc d’un roman de science-fiction qui m’a fait passer un très bon moment.
► 3 raisons de lire Code Black-Out :
- Un récit haletant
- Un personnage principal incroyable
- Une immersion totale en 2108
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