Chronique « TANGO, Tome 2 – Sable rouge »
Scénario de MATZ
Dessin de PHILIPPE XAVIER
Public conseillé : Ado/Adultes
Style : Polar
Paru le 19 octobre2018 aux éditions Le Lombard
72 pages couleurs,
14,45 euros
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Ca commence comme ça…
Tango et Mario font un bout de chemin ensemble, promenant leur pactole sur les mers des Antilles, à bord d’un voilier. D‘une nature solitaire, cela convient parfaitement à Tango, mais elle pèse à son ami. Lors d’une halte à La Barbade, Mario va descendre quelques verres et draguer une belle anglaise esseulée..
Après deux jours d’amusements, re-voici les deux hommes à bord du bateau. Dans une grosse tempête, Mario récupère un bateau à la dérive. En remorque, ils l’amène sur une petite île paradisiaque et presque déserte. C’est là que Mike, le grand-père de Tango a élu domicile. Le retrouvailles sont chaleureuses, mais ils apprennent que le bateau est celui de Louis, un ami de Mike qui a disparu depuis deux jours…
Ce que j’en pense
Philippe Xavier et Matz nous embarquent pour une nouvelle aventure de Tango, leur héros “taiseux” et vengeur. Pour cette nouvelle aventure, changement total de décors. Exit le désert et bienvenue sous le soleil de La Barbade. Tango et son ami, Mario, ont pris la tangente avec un beau magot et se font oublier.
En arrivant sur le petit îlot paradisiaque de son grand-père, Mike, Tango découvre une nouvelle situation hautement conflictuelle. Des hommes de la pègre sont prêt à tout pour faire dégager Mike et ses amis… Il n’en faut pas plus pour Tango-John pour s’interposer de façon musclée !
Ce nouvel épisode de Tango rassemble les éléments de scénario familiers à Matz (Cf sa série “Le Tueur”) : un héros “contemplatif” qui “attire les ennuis” particulièrement efficace quand il s’agit de passer à l’acte.
Evidemment, le changement de décors complet permet de varier les plaisirs, mais le scénario ultra classique manque un peu de surprises, à mon goût.
Au passage, Matz profite de ce long épisode (assez calme somme toute), pour en dire un peu plus sur ce héros sans passé : une famille et quelques éléments se mettent en place. Enfin, le final explosif tient ses promesses avec de l’action comme on l’aime.
Le dessin de Philippe Xavier est sans doute ce que j’ai le plus apprécié dans cette histoire. Habitué aux décorations chargées de ses séries historiques (“Croisade”, “Conquistador”…) Philippe continue d’explorer le dessin “contemporain”. Son trait s’assouplit, sans perdre sa tension et ses cadrages cinématographiques soignés. Côté décors, on n’échappe pas au clichés (les cocotiers et la mer qui poudroie), mais le voyage dessiné est très agréable.
