The Regiment, L’histoire vraie du SAS – tome 2

Chronique « The Regiment, L’histoire vraie du SAS – tome 2 »

Scénario de VINCENT BRUGEAS
Dessin de THOMAS LEGRAIN
Couleurs de ELVIRE DE COCK

Public conseillé : Ado / Adultes

Style : Guerre
Paru le 28 septembre 2018 aux éditions Le Lombard
56 pages couleurs,
14,95 euros

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Ca commence comme ça…


Pour le Spécial Air Service (SAS), Les premières missions derrière les lignes ennemis sont couronnés de succès. 14 avions incendiés, des camions détruits et des nazis tués. Mais c’est surtout Bill Fraser qui s’est fait remarqué. Nuitamment, grâce à un culot incroyable, Bill et son équipe pénètrent dans l’aéroport allemand. Malheureusement, les équipages dorment directement sous leurs avions… Qu’à cela ne tienne, ils plastiquent sans faire de bruit les avions. Mais le mélange incendiaire explose plus tôt que prévu… Quand des bombardiers alliés s’en mêlent en larguant quelques bombes, l’équipe disparaît au milieu d’un feu d’artifice géant…
Au camp de base, ils sont accueillis en vainqueurs. Tandis que les hommes fêtent dignement la victoire, Bill fait son rapport au capitaine. Il ne peut passer sous silence les actes de Paddy. Le lieutenant a pris d’énormes risques pour détruire à mains nues les tableaux de bord des avions qu’ils ne pouvaient faire sauter. Une vraie tête brûlée !

Ce que j’en pense


Après le récit de la genèse et la première mission du “Spécial Air Service”, Vincent Brugeas (scénario) et Thomas Legrain (dessin) continuent d’explorer ce corps martial pas comme les autres. Décembre 41, la mission reste inchangée : agir derrière les lignes ennemies pour clouer au sol un maximum d’avions de l’Afrikakorps. Leur méthode, une guérilla radicale “coup de poing”, assez proche du terrorisme, mais menées dans un but “noble” : éviter que les ennemis ne se servent de leurs avions pour tuer les leurs.

Au delà des méthodes employées, la particularité est surtout dans les hommes et leurs caractères. Ce sont de vraies têtes brûlées, qui ignorent l’autorité (étrange pour des militaires aguerris) et un sacré sens de l’initiative, voire même du culot. Ce sont ces traits de caractères que les auteurs racontent avec empathie. Évitant le compte-rendu militaire ou la glorification, Vincent Brugeas travaille sur l’aspect humain. Il nous fait vivre de l’intérieur cette histoire de “copains d’armes” qui, malgré toute leur dureté, peuvent être durement touchés par la perte d’un des leurs…

Au dessin, Thomas Legrain met en scène leurs aventures dans les magnifiques (et rudes) paysages de désert. Son trait réaliste devient de plus en plus précis et souple. Il nous plonge au plus prêt du feu des mitraillettes et des coups de poings. Si le récit alterne scènes d’actions ultra-dynamiques et scènes calmes, Thomas n’oublie pas de “jouer” intelligemment avec sa “caméra” à la façon d’un film bien réalisé. Gros plans et plans généraux, cases panoramiques et “splash pages”, il utilise les capacités du médium pour varier les plaisirs.

Enfin, un grand bravo à Elvire de Cock qui assure les couleurs. Sa palette numérique se fait froide ou chaude à l’envie, immergeant ses “héros” dans la chaleur extrême ou la froideur de la nuit.

Pour résumer, que vous soyez friands de récits de guerre, ou simplement curieux, ne ratez pas ce récit guerrier poignant, juste et simple, qui n’oublie pas les hommes et leurs émotions.


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