L’ange de l’histoire - Rabih Alameddine

L’ange de l’histoire - Rabih Alameddine Assis dans la salle d’attente des urgences psy, Jacob le poète repense aux différents moments de son existence : son enfance au Caire dans un bordel où sa mère « travaillait », le retour sur sa terre natale du Liban où son père le mettra en pension chez les bonnes sœurs. Le crochet par Helsinki avant l’arrivée au États-Unis. San Francisco, la communauté gay, les fréquentations inoubliables et les ravages du sida…
L'épidémie a arraché à Jacob son amour, ses amis. Pendant qu’il attend de voir le psy, la Mort et le Diable discutent dans son salon. Le Malin lui parle, c’est la raison pour laquelle il veut se faire interner. Trop de solitude, trop de désespoir, trop besoin d’aide, Jacob n’en peut plus.
On alterne entre les souvenirs du poète, les discussions menées par la mort et le diable au sujet de son âme et le présent de sa soirée dans la salle des urgences de l’hôpital. Si Rabih Alameddine décrit avec justesse la communauté homosexuelle de San Francisco dévastée par le sida pendant les années 80, si le travail de mémoire de Jacob, fragmenté et douloureux, révèle une personnalité abîmée par la perte des êtres chers emportés par la maladie, je suis resté en dehors de ce texte. Seuls les chapitres parlant de l’enfance au Liban et au Caire sont touchants, le reste n’a fait que glisser sur moi comme l’eau sur les plumes d’un canard : aucun effet, aucune réaction.
Au final un roman original à la construction ambitieuse mais un roman loin d’être inoubliable, en ce qui me concerne du moins.
L’ange de l’histoire de Rabih Alameddine (traduit de l’anglais par Nicolas Richard). Les Escales, 2018. 390 pages. 21,90 euros.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois