Les petites morts – tome 5 – Retour vers le fémur

Chronique « LES PETITES MORTS – tome 5 – Retour vers le fémur »

Scénario & dessin de DAVY MOURIER

Genre : Humour

Public conseillé : Ado-Adultes
Paru le 15 novembre 2017 aux éditions DELCOURT
96 pages, 15,50 euros

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Ça commence comme ça…

Au début, il n’y avait rien… ou plutôt si, il y avait une yaourtière. Hors, “Le Grand Tout” (ou Jean-Yves pour les intimes) décida un beau jour qu’il fallait créer le temps et pour que cela soit vraiment utile, il fallait que les choses vieillissent. “Le Grand Tout” créa alors l’univers et la vie qui l’accompagne. Mais Jean-Yves n’avait pas prévu qu’en vieillissant, ses créations allaient devenir quelque peu « hors d’usage »Il créa donc la mort !

Ce que j’en pense

Davy Mourier est un artiste que j’adore pour plusieurs raisons. La première est que nous avons une certaine ressemblance physique, lui et moi (qui a dit “pas d’bol” ?). Ensuite, j’aime sa façon de penser. Davy est une sorte de Mylène Farmer de la “blague à Toto”, un type capable de sortir un gag à l’humour aussi noir que ses cheveux (disparus) puis tout de suite un autre tout-mignon-tout-plein (très « LOL » comme il le qualifierait lui-même). Enfin, ce qui est incroyable chez lui, c’est qu’il sait tout faire. D’abord attaché de presse, puis chroniqueur sur la chaîne « No Life », il est aujourd’hui scénariste (il a participé à l’écriture des épisodes de « Nerdz » dans lequel il jouait et scénariste quelques épisodes de la série « Wakfu ». Il a même poussé la chansonnette… Je dois sûrement encore oublier quelques facettes de sa personnalité et je m’en excuse d’avance auprès de lui. Davy, si tu nous lis…

Mais revenons plutôt à nos squelettes. Après un tome précédent qui m’avait un peu déçu par son côté trop sombre (non pas que je n’aime pas les histoires noires mais ce n’est pas ce que je recherche en ouvrant « la petite mort ») Davy Mourier revient aux origines de sa série, au sens propre comme au figuré. Nous découvrons une mort au look préhistorique, qui vit seule et dont le « poissophone » est loin de celui que nous connaissons. C’est donc un bond dans le temps qui nous est proposé. Des dinosaures à la préhistoire pour finir à la Rome antique, tout cela agrémenté par des flashs sur le futur de notre héros (donc notre passé). Ça peut paraître compliqué, mais ça devient plus clair en lisant la BD…
Durant son long chemin, la mort va donc croiser des têtes connues de la série, puisqu’elle va apercevoir sa descendance mais aussi quelques « guests » comme Gandhi, Cloclo, JFK, Socrate ou même Davy Mourier qui met en scène sa propre mort. De plus, l’album est agrémenté de quelques pages contenant des épitaphes (plus ou moins vrais) à se tordre de rire.

D’un point de vue graphique, nous retrouvons le trait si particulier du dessinateur qui n’est pas sans rappeler le « cell shading » utilisé pour certains jeux vidéo (dont Davy Mourier est très friand). Cette technique consiste à créer des personnages aux contours grossiers afin de donner un rendu proche du dessin animé.

Comme avec les quatre autres tomes, Davy nous laisse la possibilité de scanner certaines pages avec une application gratuite pour accéder à des contenus spéciaux (des vidéos et des jeux). Malheureusement, à l’heure où j’écris ceci, l’application n’est pas compatible avec iOS 11. C’est bien dommage !
Un quasi sans-faute donc pour cet album, qui, je l’espère, aura quelques petits frères.

PS : si quelqu’un sait pourquoi “Le Grand Tout” est une yaourtière ? Je suis preneur !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois