Undertaker tome 4 – L’Ombre d’Hippocrate

Chronique « UNDERTAKER tome 4 – L’Ombre d’Hippocrate »

Scénario de XAVIER DORISON
Dessin de RALPH MEYER

Genre : Western, Aventure

Public conseillé : Ado-Adultes, à partir de 14 ans
Paru le 22 novembre 2017 aux éditions DARGAUD
13,99 euros

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Ça commence comme ça…

Accompagné par Madame Lin, Jonas Crown, L’Undertaker, s’est lancé à la poursuite de Quint, “L’Ogre de Sutter Camp”. Ce monstre de perversité a blessé et kidnappé Rose, se servant d’elle comme d’une assurance sur la vie. Au lieu de la soigner, il lui administre sa “panacée”, pour réduire sa douleur… Leur but : la scierie de Miss taylor.
Se sachant poursuivi par Jonas, Quint cherche à gagner du temps. Grâce à ses talents inégalables de chirurgien, Quint remet d’aplomb le dos d’un gardien d’un steamboat. Avant d’embarquer, il leur demande d’interdire le passage à Jonas…

Ce que j’en pense

Nous retrouvons Jonas en très mauvaise posture. L’undertaker a croisé de nouveau le chemin de Quint, « L’Ogre de Sutter Camp”, un chirurgien génial et terrifiant, qu’il est déterminé à arrêter une fois pour toute ! Mais Jonas n’a pas les bonnes cartes en main. La bande du Marshal est toujours à ses trousses. Mais surtout, Quint a enlevé Rose, après l’avoir blessé… Seules ses capacités de médecin pourrait la sauver…
Une fois de plus, Xavier Dorison et Ralph Meyer nous embarquent dans leur grand western crépusculaire. Avec Quint, Dorison développe un personnage complexe et ambivalent. Souriant et agréable, Quint ne dégaine pas d’arme, mais distribue autant la mort que la vie ! Ce pouvoir le place, soit du bon, soit du mauvais, côté. Il suffit de savoir d’où on regarde.
Sa compétence de chirurgien est bienvenue dans ce territoire hostile et pauvre des pionniers. Ce qui lui permet de demander de “menus services” à ceux qu’il sauve… Et c’est Jonas qui en fera les frais. Accroché aux basques du serial bourreaux, fou et magnifique à la fois, il faudra d’abord qu’il dégage de son chemin les “nouveaux amis” de Quint…

Pour moi, Xavier Dorison est un maître du scénario. Créant des personnages “énoooooormes”, plus grands que nature, il convoque le drame shakespearien dans la BD.
Avec ce “combat de géants”, il interroge sur notre part d’ombre. Entre la proie, qui peut donner la vie ou la mort et le chasseur, qui ne cherche qu’à donner la mort, qui est “la bête”, le mal incarné ?

Au dessin, Ralph Meyer est à fond. Son trait classique fait parfaitement le job, en nous immergeant dans une ambiance de western crépusculaire, sombre à souhait. Dans des décors de nuits, il alterne grandes cases détaillées et scènes d’actions très “cut”. Parfaitement raccord avec le scénario de son copilote, il impose des images puissantes, qui renouvellent agréablement le genre Western. Décidément, ce duo marche du tonnerre !
Ralph participe aux couleurs, mais donne la main à Caroline Delabie, pour des ambiances colorées très sobres.

Pour résumer, un sans faute rempli de personnages hauts en couleur, de tensions, de drames, porté par un dessin puissant. Que demander de plus pour Noel ?


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