Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde

Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde

Basil Hallward est un jeune peintre prometteur qui s’est révélé depuis qu’il a pris comme modèle et muse Dorian Gray, un magnifique jeune homme. Alors que Basil montre son nouveau tableau à Henri, un de ses amis, Dorian Gray survient et ils font connaissance. Si le modèle est en effet d’une beauté saisissante, il est d’une insouciance et d’une naïveté remarquables. Il discute longuement avec Lord Henri, qui est de dix ans son aîné, et ce dernier lui fait part de ses multiples points de vue et théories philosophiques sur la vie. Le conseil qu’il lui donne : profiter de la jeunesse car elle n’est pas éternelle et qu’on a vite fait de la regretter. Dorian Gray fait alors un souhait a priori irréalisable : que le tableau vieillisse à sa place…

« Je suis jaloux du portrait que tu as fait de moi. Pourquoi devrait-il conserver ce que je dois perdre ? Chaque instant qui passe m’enlève à moi quelque chose et, à lui, apporte quelque chose. »

Telles sont les paroles de Dorian Gray quelques minutes seulement après avoir parlé à Lord Henri. Ce n’est que le début de profonds changements dans la personnalité du jeune homme, qui provoqueront son éloignement avec Basil au profit du mode de vie jouissif conseillé par Henri. Tout au long du roman, on voit le comportement et l’attitude de Dorian Gray se dégrader en même temps que le tableau s’enlaidit. La morale et la beauté extérieure sont donc présentées comme des éléments indissociables : les mauvaises actions de Dorian sont visibles physiquement sur le tableau tandis qu’il conserve sa jeunesse.

Un célèbre dicton énonce : « Il ne faut pas juger les gens sur leur apparence ». J’aurais plutôt tendance à dire que Le portrait de Dorian Gray le contredit car toutes les décadences morales sont visibles sur le tableau, et en même temps c’est parce que Dorian conserve sa jeunesse qu’il peut continuer ses mauvaises actions… En dehors de l’histoire, Le portrait de Dorian Gray est donc un roman qui fait réfléchir ! Si les principaux thèmes abordés restent l’art, la jeunesse ou la beauté, certains sujets plus complexes sont évoqués par Henri, comme l’hédonisme (philosophie basée sur la recherche du plaisir).

J’aime particulièrement les romans, comme celui-ci, ou l’on suit les personnages sur plusieurs dizaines d’années car on peut ainsi voir la psychologie des personnages évoluer tout doucement, et la comparaison du stade initial et du stade final est assez frappante (on en vient presque à avoir peur de changer autant sans s’en rendre compte). L’histoire est captivante jusqu’à la dernière page et le changement de point de vue final est particulièrement réussi !

Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Mlle Jeanne




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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois