Les Rivières de Londres, de Ben Aaronovitch

Les Rivières de Londres, de Ben Aaronovitch Les Rivières de Londres, de Ben Aaronovitch

Le Dernier apprenti-sorcier T1 : Les Rivières de Londres, de Ben Aaronovitch, traduction de l’anglais (Royaume Uni) par Benoît Domis, J’ai lu, 2014, 415 pages.

L’histoire

L’agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu’au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel… s’il n’était mort depuis plus d’un siècle ! Et Peter n’est pas au bout de ses surprises : recruté par l’inspecteur Nightingale, il intègre l’unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; maintenir la paix entre les forces occultes de Londres ; tenir à distance les divinités trop entreprenantes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d’incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s’il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres…

Note : 5/5

Mon humble avis

Cela faisait un moment qu’on me parlait de cette saga d’urban fantasy (une personne de confiance : celle qui m’avait conseillé The Expanse de James S.A. Corey), mais justement je ne voulais pas me lancer dans une autre saga tant que je n’avais pas terminé celle que j’avais commencé : The Expanse. Mais, une information de la plus haute importance m’a été donnée : « il paraît que la version audio est vachement bien ». Si je ne manque pas du tout de livres papiers et électroniques pour continuer et commencer des sagas, j’étais sur le point en revanche de terminer mon dernier livre audio. C’est ainsi que je me suis lancée dans l’aventure, narrée par l’excellent Kobna Holdbrook-Smith qui refait à la perfection les différents accents britanniques, on a vraiment l’impression d’y être.

Mes connaissances en urban fantasy se limitent à la lecture de quelques tomes d’Anita Blake il y a une dizaine d’années de cela, donc je ne pourrai pas juger de la justesse du roman de ce point de vue (mais c’est beaucoup mieux qu’Anita Blake hein…). Qu’est-ce que j’ai adoré. Le personnage principal et narrateur, Peter Grant, est un détective plein de sarcasme, de réparti et d’humour, ce que je préfère de très loin au cliché du détective alcoolique, méprisant et bien détestable.

La façon dont il « tombe » dans le monde de la magie est toute aussi saugrenue que réaliste : comme on pourrait s’y attendre il ne suffit pas d’avoir la fibre magique pour devenir le plus grand sorcier de tous les temps. S’il peut voir des fantômes, il va falloir des mois d’entraînement à Peter pour qu’il puisse ne serait-ce que générer une boule de lumière. Mais ce que je trouve particulièrement intéressant est la confrontation de deux mondes : celui de Nightingale qui baigne donc dans la magie, la tradition et des pratiques qui ne semblent pas avoir évolué depuis des siècles, là où Peter vient avec sa compréhension de la technologie, qu’il essaie d’appliquer à la magie pour mieux la comprendre.

L’enquête ne se situe pas seulement sur les meurtres qui ont lieu et dont il a (plus ou moins) la charge, mais aussi sur l’existence de divinités, de créatures magiques et du fonctionnement de la magie, notamment son origine. Peter Grant se retrouve, malgré lui, à faire le médiateur entre ces différents acteurs du surnaturel dans la belle ville de Londres.

Un excellent roman, avec un système de magie fort intéressant et assez réaliste puisque cette dernière n’a rien de miraculeux et ne peut pas tout réparer… L’intrigue alterne moments de suspens et d’aventure trépidante avec des notes d’humour présentes tout du long qui n’ont pas manqué de me faire apprécier le narrateur.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois