Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017

Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017
Plusieurs romans québécois et canadiens qui paraîtrontcet automne me font envie. Ce sera une belle rentrée! Parmi les romans que je ne manquerai pas pour tout l’or du monde: Cheval Indien, le nouveau roman du Canadien Richard Wagamese (Depuis mon coup de foudre pour Les étoiles s’éteignent à l’aube, je reste à l’affût de ses prochaines parutions), les nouveautés de La Peuplade (deux romans et un nouveau titre dans la collection Fictions du Nord). Après La ballade de Baby, je suis emballée de retrouver la plume de Heather O’Neil avec un recueil de nouvelles qui s’annonce pour le moins étonnant. Je ne manquerai pas non plus la parution du nouveau roman de Naomi Fontaine, et celui de Marc Séguin. Sans compter des premiers romans, dont je suis friande. C'est parti!


CHEVAL INDIEN – RICHARD WAGAMESE – XYZ

Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017Enfermé dans un centre de désintoxication, Saul Indian Horse touche le fond et il semble qu'il n'y ait plus qu'une seule issue à son existence. Plongé en pleine introspection, cet Ojibwé, d'origine Anishnabeg du Nord ontarien, se remémore à la fois les horreurs vécues dans les pensionnats autochtones, mais aussi sa passion pour le hockey, sport dans lequel il excelle. Saul, confronté aux dures réalités du Canada des années 1960, fut victime de racisme ainsi que des effets dévastateurs de l'aliénation et du déracinement culturels qui ont frappé plusieurs communautés des Premières Nations. Avec empathie et perspicacité, Richard Wagamese brosse le portrait d'un homme broyé par son destin et, plus largement, le portrait d'une génération d'autochtones victimes de leur époque et du déclin de leur culture.

BBOREALIUM TREMENS – MATHIEU VILLENEUVE – LA PEUPLADE

Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017David Gagnon veut rénover la Maison brûlée, dont il hérite à la mort de son grand-oncle, une maison-fantôme comme les autres dans le fond d’un rang de Saint-Christophe-de-la-Traverse. Il veut aussi y cultiver la terre et y terminer son roman, malgré les menaces d’expropriation, les voix qui vibrent, les hallucinations, les racines qui gagnent du terrain, les tiques et l’hiver féroce. Engoncé dans son tombeau de bois pourri, dans l’alcool et dans les archives de sa famille, le jeune écrivain est appelé à accomplir la prophétie sauvage, celle qui avait autrefois animé Auguste et plusieurs autres avant lui, et qui animera ceux qui ne sont pas encore nés.UNE VIE NEUVE – ALEXANDRE MC CABE – LA PEUPLADE
Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017
L’année 2012 a été marquante au Québec. Elle s’écoule dans ce roman à travers les Leduc: Philippe, Benoît, Jean et Marie, quatre frères et sœur. Le mouvement de l’Histoire est lent et chacun y inscrit sa trajectoire: de sa tour de bureaux, Philippe est témoin de la marche d’une nouvelle génération; Benoît, un athée sur le chemin de Compostelle, se refait une santé amoureuse; Jean, le vieil aigri qui n’en a plus pour longtemps à vivre, évoque ses défaites; enfin, il y a la dernière tempête de Marie. Inspiré par les écrivains français du dix-neuvième siècle, Alexandre Mc Cabe tire le portrait d’une société neuve où l’ambition et l’amour, la désillusion et l’espoir se disputent l’avant-scène. Grâce aux destins croisés de ses personnages, il développe une sociologie du devenir québécois.


HOMO SAPIENNE – NIVIAQ KORNÉLIUSSEN – LA PEUPLADE

Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017Dans la collection Fictions du Nord, un roman très attendu de l'écrivaine groenlandaise Niviaq Korneliussen. Un roman inuit moderne qui met en scène cinq jeunes dans ville de Nuuk. C'est fort, cru, intense, plein de vie.JOHNNY – CATHERINE EVE GROLEAU – BORÉAL
Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017L’Amérique du Nord. L’après-guerre. Le rêve américain bat son plein. Grosse voiture, grosse maison, grosse vie. Chacun y est convié. Bien sûr, pour quelques-uns, des obstacles se dressent sur la route menant à la prospérité et au bonheur. C’est le cas de Johnny, né à Odanak, réserve indienne campée entre Montréal et Québec. Là où les rues ne sont pas pavées, où les maisons, jamais achevées, trop petites, renferment des femmes transies de piété et des hommes qui ne veulent que chasser. Pour fuir cette misère crasse, on monte à Montréal évidemment. Et surtout, parce qu’on a le teint mat et l’œil noir, on se fait passer pour un Italien et on commence à accomplir les sales boulots de la petite pègre. On fait passer de la viande avariée à la frontière du Vermont, des cigarettes de contrebande jusqu’à Oka. Puis des choses beaucoup plus risquées. Pour Valentine, le chemin est plus court. Pour sortir de l’abrutissement de Ville-Émard, il lui suffit de prendre le bus et de participer à un concours de hot pants au centre-ville. Johnny l’attend au pied de l’estrade. Pour échapper à l’indicible, au vide dévorant de leurs origines, ils s’acharneront. Rien, ni la fuite ni les renoncements ni les sacrifices, n’arrêtera le mouvement sans retour qu’ils ont amorcé en voulant changer de vie. Et c’est cet héritage trouble qu’ils laisseront à leurs enfants. Dans ce premier roman, Catherine Eve Groleau rend de façon magistrale ces éternels marginaux évoluant dans le clair-obscur de la petite criminalité et de la lointaine banlieue. Ce n’est que grâce à sa plume, qui leur redonne toute la grandeur tragique qu’ils ignoraient eux-mêmes posséder, qu’ils trouvent là où s’apaiser.

L’HABITUDE DES BÊTES – LISE TREMBLAY – BORÉAL

Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017Les loups sont revenus. Dans l’immense réserve faunique, on a trouvé des carcasses d’orignaux à moitié dévorées. On dit qu’il y a deux meutes qui parcourent la montagne. On commence même à les apercevoir dans les cours et les jardins des humains qui vivent aux alentours. Il y a des gens qui y voient un signe rassurant. Si les prédateurs se multiplient, c’est donc qu’il y a des proies en abondance. Mais ces gens-là sont jeunes, pour la plupart. Et ils ont fait des études en ville, loin de la région. Les villageois, eux, comprennent toute l’ampleur de la menace. Le loup est l’ennemi de l’homme depuis la nuit des temps. Il ne sera jamais possible de partager le territoire avec lui. Pas question de courber l’échine, ce serait le retour au chaos. Alors ils s’organisent pour vider la montagne avant qu’il ne soit trop tard. Une frontière invisible se dessine entre les gens, ceux qui sont pour la chasse au loup et ceux qui sont contre. Elle divise les familles et réveille de vieilles guerres, où il y a eu des blessés, même des morts. Tout le monde est obligé de se ranger dans un camp ou dans l’autre. Rémi, l’homme à tout faire du village, qui redoute plus que tout la gang des Boileau qui se promènent avec des fusils dans la boîte de leurs camions, Patrice, son neveu, qui est garde-chasse, Odette, la vétérinaire, qui a l’habitude des bêtes, Mina, l’ancienne propriétaire du dépanneur, où elle a accroché une enseigne: «Fermé pour la vie». Même le dentiste Lévesque, qui vit isolé au bord du lac avec son chien, Dan, sera touché. Lise Tremblay nous donne un roman d’une grande force, où tout ce qui nous apparaît comme une fin irrémédiable, une apocalypse, n’est au fond que la vaste respiration de la nature, du monde.


LA VIE RÊVÉE DES GRILLE-PAIN – HEATHER O’NEILL – ALTO

Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017Que pensez-vous de cette couverture?

Il était une fois un ours et un Tzigane, une troupe de clones du grand Noureev, des anges descendant du ciel par milliers le jour du Débarquement, des bébés que l’on ramasse sur la plage à marée basse, une androïde capable de goûter l’humour… La vie rêvée des grille-pain est un coffre aux trésors où entre un peu de magie, et où l’on trouve, pêle-mêle, des poupées et des animaux qui parlent, des bouteilles jetées à la mer, un soldat au cœur d’automate, des filles aux noms de fleurs et des enfants-oiseaux. Remarquable conteuse capable de broder les plus fines images à partir du matériau le plus brut, la Montréalaise Heather O’Neill signe un envoûtant florilège de contes de fées pour adultes, des histoires émouvantes, étranges et fantasques à déguster yeux grands ouverts, comme dans un rêve éveillé.


ICI, AILLEURS – MATTHIEU SIMARD – ALTO

Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017Ils ont planté l’antenne quelques années avant que nous achetions la maison du vieux. Depuis, le village se vide. Certains habitants s’en vont, d’autres meurent, d’autres encore disparaissent dans la forêt.Il en reste bien quelques-uns – Fisher l’homme à tout faire qui ne fait rien, Madeleine la serveuse autrefois sexy, l’épicier déterminé à vendre ses coeurs d’artichaut –, mais ceux qui restent ne veulent pas vraiment de nous. Ce n’est pas grave, nous ne sommes pas venus ici pour nous mêler à leurs histoires, mais pour oublier, nous retrouver peut-être. Recommencer. Nous sommes venus ici pour ne pas être ailleurs. Nous n’en repartirons peut-être pas.
MANIKANETISH – NAOMI FONTAINE – MÉMOIRE D’ENCRIER
Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017Une enseignante de français en poste sur une réserve indienne de la Côte-Nord raconte son univers, celui de ses élèves qui cherchent à se prendre en main. Autochtone, elle tentera tout pour les sauver du désespoir, même se lancer en théâtre avec eux. Dans ces voix, regards et paysages se détachent la lutte et l’espoir.BLEU BISON – PATRICIA GODBOUT – LEMÉAC
Rentrée littéraire made in Quebec · repérage automne 2017Dans ce roman lumineux, Patricia Godbout nous livre l’histoire d’une famille ébranlée par le suicide de Louis, le «petit dernier», l’excessif, le junkie, l’artiste talentueux qui peignait des bisons. Mélissa, sa sœur, raconte l’après, l’immense chagrin qui touche tous les proches. Comment vivre sans ce beau fou qu’ils aimaient tant malgré l’inquiétude constante? Le deuil passera par une exposition posthume de ses œuvres dans la maison familiale, là où dorment les souvenirs et l’atelier du père. Chercher à comprendre, donner du sens à ce qui n’en a pas: Bison bleu est le récit de cette quête.


MA RÉSERVE DANS MA CHAIR (L’HISTOIRE DE MARLY FONTAINE) – MÉLANIE LOISEL – FIDES

Dans ce récit écrit au je, Marly Fontaine se livre très simplement, mais de manière touchante, racontant ce qu’elle a vécu, ce qu’elle vit, ce que vivent ses compatriotes. Tout y passe: le drame des enfants autochtones arrachés à leurs parents pour être placés dans des pensionnats, les problèmes vécus au quotidien sur les réserves, les préjugés dont ils font l’objet de la part des Blancs, mais aussi ses rêves professionnels, ses grandes interrogations sur l’avenir des peuples autochtones, les défis qu’ils ont à relever et son espoir de voir un jour les barrières qui séparent Blancs et Autochtones tomber.


LES REPENTIRS – MARC SÉGUIN – QUÉBEC-AMÉRIQUE
Aucun détail pour le moment. À suivre...

LA BÊTE CREUSE – CHRISTOPHE BERNARD – DU QUARTANIER

Aucun détail pour le moment. À suivre...

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois