Chronique « Les trois grognards, tome 2 »

Public conseillé : tout public,

Scénario de Régis Hautière, dessin de Frédérik Salsedo, couleurs de Greg Salsédo,

Style : Comédie historique,
Paru aux éditions « Casterman », le 3 mai 2017, 14.95 euros,
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L’Histoire

Moselle, 1805. Honoré Dimanche refuse d’assassiner l’empereur. Son contact lui confie une nouvelle mission. Il devra remettre au général Mack, le commandant de l’armée Autrichienne, une lettre en mains propres. Ce plis, qui détaille les mouvements de la Grande Armée, lui donnera l’avance pour éviter de se faire prendre à revers.
Le soir, Honoré sort discrètement du camps. Célestin, réveillé par les ronflements incessants de Kemeneur, le suit. Avant de pouvoir monter sur le cheval préparé pour sa sortie nocturne, Célestin trébuche et tire involontairement sur le fondement de son ami…

Ce que j’en pense

Voici la 2e aventure historico-comique des “Trois Grognards”. Le trio est constitué d’anti-héros aussi antinomiques que possible. J’ai nommé : Honoré, l’espion noir ; Célestin, le jeune imbécile et Kemeneur, la grosse brute. Un peu à la façon du “Bon, la brute et le truant” ces trois personnalités ont été réunies par hasard. Une forme d’amitié et de résistance, au commandement et à l’idiotie ambiante les unie.
Pourtant, dans la petite troupe, Honoré est toujours détenteur d’un lourd secret. Ancien militaire, évadé de prison, il doit poursuivre une mission qui nuit à l’empereur, pour retrouver sa liberté et celle de sa famille.

Une nouvelle fois, Régis Hautière nous embarque dans son univers historique très documenté, où il s’amuse à poser ses trois héros. Nous suivons donc un épisode de la campagne napoléonienne , partie de Boulogne, qui marche vers les coalisés et en premier lieu, l’Allemagne.

L’intrigue est simple (Honoré réussira t il à s’acquitter de sa mission ?), mais le déroulement plus hasardeux. Toutes les tentatives d’Honoré semblent vouées à l’échec, suite aux interventions malheureuses de ses deux “amis”… Tout est bon pour nous offrir des scènes délirantes. Balles dans les fesses, travestissement pour “passer inaperçus”, abus d’alcool et explosions, les situations s’enchaînent jusqu’à la résolution finale… ou pas…

Le Dessin de Frédérik Salsedo (“Rattafia”, si vous ne connaissez pas !) est toujours aussi savoureux. Simple, mais expressif, son trait caricatural colle bien avec l’esprit “Grosse déconnade” ambiante. Ce n’est pas très subtil, mais ca marche et c’est l’essentiel !
Enfin, le dessin est mis-en-ambiance par les couleurs traditionnelles (et bien présentes) de son frère, Greg Salsédo. C’est bo, la famille !