Adieu, monde cruel !

Chronique « Adieu, monde cruel ! »

Scénario de Jean Roussselot & Stéphane Massard, dessin et couleurs de Nicolas Delestret,

Public conseillé : Adultes / Grands ados,

Style : Roman graphique,
Paru aux éditions Bamboo, le 29 mars 2017, 17.90 euros,
Share

L’Histoire

Quatre personnes (une femme et trois hommes) qui, à priori, sont à mille lieues les uns des autres, se sont pourtant donnés rendez-vous dans une voiture. Ce qui les rapproche, c’est l’envie commune d’en finir avec la vie. Alors pourquoi pas le suicide collectif ?
Tout est prêt pour accueillir “la Grande Faucheuse”. Un petit coin tranquille dans les bois, le tuyau qui relie le pot d’échappement à l’habitacle de la voiture ainsi qu’un petit poème japonais à réciter en attendant l’instant fatidique…
Mais voilà, nos compères vont découvrir à leur dépend, que parfois, même la mort est sujette aux aléas de la vie…

Ce que j’en pense

Le scénario de “Adieu, monde cruel !” m’a tout de suite intrigué. L’idée d’un suicide collectif qui ne se déroule pas comme prévu, me semblait être la promesse d’un grand moment. C’est donc plein d’entrain que je me suis lancé dans la lecture de cette BD et force est de constater que mon attente à été pleinement comblée.
Dès les premières pages, ces personnages caricaturaux à souhait m’ont embarqué avec eux dans leur folle virée. Comment résister à l’envie de connaître les tribulations de ces loosers magnifiques ?
Pourtant, au fil des pages, nous leur découvrons d’autres facettes. Notamment lorsqu’ils s’ouvrent aux autres en racontant leur passé. De fait, ils deviennent touchants, attachants même, sans pour autant que l’histoire ne tombe dans le “mélo”. Histoire de nous capter un peu plus, Stéphane Massard et Jean Rousselot se permettent même de placer quelques éléments fantastiques (métaphoriques ?) comme le samouraï que Pascal voit partout.

D’un point de vue graphique, Nicolas Delestret fait aussi des merveilles. Le physique des personnages est en total équation avec leurs caractères. Le découpage des pages, assez conventionnel tout au long de l’album, devient ultra-dynamique lorsque le scénario s’emballe.
Pour terminer, un petit cahier graphique nous montre quelques ébauches de “character design”, ainsi que diverses scènes avant finalisation.

Pour conclure “Adieu, monde cruel !” est une bonne surprise qui mériterait une meilleure mise-en-avant. S’il s’agit visiblement d’un one-shot, j’avoue même m’être pris au jeu de m’imaginer comment nos quatre “héros” allaient revenir à une vie normale après une telle aventure ?

Adieu, monde cruel !bouton_amazon


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois