Chronique « Ekhö, tome 6 – Deep South »
Scénario de Christophe Arleston, dessin de Alessandro Barbucci, couleurs de Nolwenn Lebreton,
Public conseillé : Ado/Adultes
Style : Heroic Fantasy,
Paru chez Soleil, le 12 avril 2017, 52 pages couleurs, 14.50 euros,
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L’histoire
Dans le New York d’Ekhö, la Bomba Latina Soledad enflamme les planches devant ses fans venus voir son nouveau spectacle. Chantant la liberté de choisir, son spectacle est interrompu par une ligue de vertu. Des extrémistes jugeant indécents ses propos et son engagement pour l’avortement interrompent le concert et frappent le public. Blessée par le révérend, Soledad est emmenée à l’abri par des vigiles…
A l’agence, on ne respire pas le bonheur non plus. Las d’attendre que Fourmille déclare ses sentiments, Youri a décidé de partir !
De plus, les activistes religieux attaquent la maison d’édition de Soledad, en brûlant tous les enregistrements originaux. Pour sauver les meubles, Fourmile a la solution : partir en tournée et en profiter pour enregistrer un live..
Ce que j’en pense
Arleston et Barbucci nous livrent le 6e épisode de leur série héroïco-fantasy-comique « Ekhö, monde miroir ». Cette fois-ci, ils ne nous embarquent pas dans une ville, mais « On The Road » pour une tournée musicale dans l’Amérique profonde. Adieux New-York, vive l’ouest profond (renommé Deep south), puis une fin d’album en Louisiane.
Comme toujours, Christophe Arleston profite du décorum pour évoquer un sujet de société. C’est la montée des intégrismes religieux (version chrétienne) et leur volonté de moraliser le monde qu’il pointe du doigt. Ce thème permet de développer de nouveaux personnages. Le plus notable est le révérend, sorte de « télévangeliste » aussi faux-cul que borné et dangereux. L’homme s’en prend à la séduisante et libérale Soledad, une chanteuse façon Jennifer Lopez. Les deux personnages représentent des valeurs diamétralement opposées.
Désolé, mais cet épisode est sûrement celui qui m’a le moins enchanté. Le lieu multiple, sans les « cartes postales » détournés par le délire graphique d’Alessandro, a moins de saveurs. L’intrigue est toujours aussi mince et le duo antinomique « fourmile/Youri » a disparu…
Il reste la maestria graphique de Alessandro Barbucci, toujours aussi à l’aise pour croquer monstres, jolies filles et paysages fantastiques. Ouf !
J’espère qu’Arleston trouvera une nouvelle source d’inspiration pour faire rebondir la série et évoluer ses personnages. À suivre…

