De Cape et de Crocs (T12) Si ce n’est toi… + Interview de Masbou

Chronique « De cape et de crocs, T12 – Si ce n’est toi… »

Scénario de Alain Ayroles, dessin de Jean-luc Masbou,

Public conseillé : Tout public (à partir de 10 ans),

Style : Cape et épée,
Paru aux éditions Delcourt, le 7 décembre 2016, 14.50 euros,
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L’Histoire

Eusèbe a été enlevé par des malandrins. Emmené dans un sac, il se retrouve à la Cours des miracles. Là, il comprend que le roi de cette bande de canailles, “le Grand Cösre”, « le roi de Thune » n’est autre que… son frangin, Fulgence !!!
Enfin, il retrouve ce frère disparu disparu depuis si longtemps. Ce dernier a fait de ces larrons, faux mendiants et vrais coupe-jarrets son armée.
Mais les temps sont durs et Fulgence propose à Eusèbe de se joindre à lui. La famille, c’est sacré ! Seulement, Eusèbe ne semble pas prêt à succéder à son frère. Il ne sait ni voler, ni même mendier… Dégouté, Fulgence ordonne qu’on remette le naïf petit lapin dans le sac !
Au petit matin suivant, Monsieur de Montmorency, la plus fine lame du royaume, attend le quidam sur le près-au-clair. Heureusement pour le gentil Eusèbe, son ennemis n’apparaît pas. Il a été, (définitivement) retenu par un duel précédent…

Ce que j’en pense

Alors, ca y’est, c’est vraiment la fin ? “De Cape de Croc (Tome 12) Si ce n’est toi…” sonne le glas définitif de cette si belle et originale série qui a débuté en 1995.
Avant de se recueillir sur la tombe de l’agonisant, apprécions encore ces derniers moments, où Ayroles et Masbou nous offrent un baroud d’honneur de toute beauté !

Autant le dire tout de suite, cet ultime épisode est un ravissement ! Loin d’un pauvre “tiens-je-vais-faire-un-ou-deux-albums-de-plus”, ce diptyque est une vraie histoire riche et indépendante. Sous la plume (haute en couleurs et en vers) de Ayroles, le petit lapin Eusèbe, monté à Paris, se retrouve au centre d’intrigues qui le dépasse largement. De plus, il découvre sur place son “jumeaux diabolique”, Fulgence !!!

A coup de références romanesques et populaires de toutes sortes, Ayroles nous embarque dans son délire. Entre roman “de cape et d’épée” de Dumas, bourré de mousquetaires et ceux de Victor Hugo et sa “cours des miracles”, il jette le pauvre Eusèbe aux milieu des méchants de tous poils. Cet album m’a une nouvelle fois ravi par la richesse de son histoire, de ses personnages (très référencés) et de ses dialogues ciselés.

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Côté dessin, Jean-Luc Masbou est à l’unisson. Ce tome 12 me rappelle diablement les premiers épisodes de la série. Les couleurs sont profondes et plus réalistes, les décors du Paris historique, tout en finesse. Tout est travaillé avec un soin et une expressivité maximale. Les ambiances sont tellement belles qu’on en mangerait.

Pour résumer, Ayroles et Masbou nous offrent un dernier épisode d’enfer ! Beaux, dense, drôle, intelligent, l’une des plus belles séries de BD d’aventure intelligentes se clôture dans un bouquet final d’anthologie. Mais qu’allait donc faire Eusèbe dans cette galère ? Enfin, vous pourrez y répondre.

Pour compléter cette chronique, et si vous écoutiez Masbou himself, dans l’interview qu’il nous a accordé au Festival « Quai des Bulles » ?

Cliquer sur le bouton Play ci-dessous

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De Cape et de Crocs (T12) Si ce n’est toi… + Interview de Masboubouton_amazon


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois