Kiriko – Shingo Honda


Kiriko – Shingo Honda
ONE SHOTTITRE ORIGINAL : 切子
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___________ • Éditeur VO : Nihon Bungeisha
___________ • Éditeur VF : Komikku Editions
___________ • Collection : N.R
___________ • Tome : 01
___________ • Nb. pages : 196 pages
___________ • Sortie : 22 septembre 2016

Résumé : Seize ans après la fin du collège, six anciens élèves se retrouvent. Une lettre d’un auteur inconnu les invite à se réunir en mémoire de Setsuko Okumura, leur camarade de classe disparue à l’époque. Mais bientôt, la réunion organisée dans leur ancienne école prend une tournure étrange. Quelque chose ne tourne pas rond...
Il se pourrait bien qu’un tueur se soit introduit parmi eux !
Kiriko – Shingo Honda
Un slasher mangatisé, le gore en cadeau...

Seize ans après la fin du collège, six anciens élèves reçoivent une lettre les invitants à se réunir en mémoire à l'un de leur camarade disparu : Setsuko Okumura. Cependant, la petite rencontre va rapidement tourner au carnage.
Kiriko – Shingo HondaLorsque j'ai lu la description, j'ai eu l'impression de ne pas lire une fiche d'un manga, mais d'un film d'horreur. De quoi attirer mon attention et piquer ma curiosité. J'ai toujours aimé les films d'horreur et/ou épouvante, cependant rares sont ceux ayant une place d'honneur - éternelle insatisfaite, oui. Quelque chose m'a attirée dans ce manga, probablement sa description claire et nette, concise et mystérieuse. Me voilà donc toute heureuse avec mon nouveau manga et une histoire attendant d'être lue. S'il est un jour adapté en anime ou en film, croyez-moi je serais plus qu'heureuse de le découvrir.
Le scénario n'est pas spécialement original, les rebondissements sont téléphonés et sans réels surprises. Mais la différence c'est que Shingo Honda s'est amusée et c'est un sentiment partagé. Comme dans tous films d'horreur incluant des anciens élèves, elle respecte le cliché en nous offrant les personnages types de ces longs-métrages. En passant par la bimbo peroxydée, la potiche populaire, le rêveur, l'intello etc... Aux premières pages, nous avons un début simple, mais efficace. Ils se retrouvent, certains changent, d'autre pas. Certains sont heureux, d'autre non. Comme dit plus haut, on s'amuse en découvrant les personnages, en prenant connaissance de chaque présence et de leur personnalité. Lentement, l'histoire commence à prendre son rythme, plus poussé et réactif jusqu'au moment où l'ensemble démarre réellement et à partir de cet instant l'enfer commence. Les questions se posent, qui se passe-t-il dans cette école ? Qui va vivre ? Qui va mourir ? Qui est le tueur ? Les réponses viennent rapidement, mais sans que la mangaka instaure de fausse piste, ce qui ne dérange pas. C'est vrai que l'originalité n'est pas maîtresse, cependant il faut le voir sous un autre angle. Celui où une mangaka laisse son plaisir parler et où le lecteur obtient en retour son plaisir dans un scénario classique, mais bien rodé.
Pour parler un peu du tueur, il capte toute notre attention. Je dois dire que c'est un coup de maître pour l'ensemble du personnage. Une silhouette longue et sombre, un visage masqué, dégageant une aura mystérieuse et inquiétante. Un corps abîmé par des diverses cicatrices. Des dents longues, comme le grand méchant loup. Il attire et éloigne en même temps. Pour des raisons de conscience - et éviter de choquer ceux n'ayant aucun penchant pour le genre - je n'affiche aucune capture osée sur le blog, mais en voici une si vous souhaitez vous faire une idée. Les dessins ne font que renforcer l'image des personnages, des scènes et de l'ambiance lourde et haletante. C'était comme voir un slasher, avec juste ce qu'il faut de tensions.
EN BREF   –   Ce tome unique d'une qualité esthétique exceptionnelle fera le bonheur des amoureux de l'horreur. Une pépite dans le genre, Kiriko se déroule tel un huit clos haletant qui brille avec le gore d'un film d'horreur - clichés inclus, évidemment. Des dessins détaillés sur des scènes bien trash, un coup de crayon captivant, le tout dans un rythme entraînant. Un slasher mangatisé qui, certes est un remake du genre, mais qui mérite son attention.

Kiriko – Shingo Honda
* Slasher : Sous-genre cinématographique. Il met en scène les meurtres d'un tueur (95% du temps, un psychopathe) qui élimine méthodiquement ses victimes.

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