Jaune Caravage : un automne meurtrier

JAUNE CARAVAGE

UN AUTOMNE MEURTRIER

Gilda PIERSANTI

JAUNE

Rome, 2006. La Nuit Blanche fait place à l'aurore. Les bruits de la fête se sont évanouis. Pour Eva aussi, la fête est finie : sur les bords du Tibre gît l'adolescente, fauchée au printemps de sa vie, un matin d'automne romain...
Arrachée au plus bel âge de la vie, vraiment ? Mariella De Luca en doute fort : au fur et à mesure de son enquête, l'inspecteur principal prend conscience des errements d'une génération déboussolée. Cellules familiales éclatées, sexe, drogues, trahisons, fascinations gothiques pour la mort... La jeunesse italienne n'est pas en reste de blessures, de perversités. Victimes et bourreaux s'échangent souvent les masques - et si la vie est un jeu, le crime, lui, ne connaît pas de gagnant...

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Et me voici de nouveau dans le monde de Gilda Piersanti, la plus française des auteures italiennes. La quatrième saison meurtrière, l'automne.

Mois de septembre 2006. Une jeune fille est retrouvée morte, égorgée.

Quel est le mobile de ce meurtre? Meurtre gratuit, quelqu'un qui voulait tuer et qu'importe sur qui cela tombe, Eva était au mauvais endroit au mauvais moment? Meurtre passionnel? La demoiselle était jeune mais très également très belle, un amoureux éconduit qui serait devenu fou?

Mariella et Silvia sont chargées de l'enquête. Et ça part un peu dans tous les sens. Eva était d'origine russe, l'amant de sa mère n'a pas l'air très net, le meurtre de la petite est-il en rapport avec la mafia russe? Mais la petite était aussi plutôt un peu junkie, un problème avec un dealer?? Eva avait également fait un peu de mannequinat, une jalousie d'un ou d'une concurrente dans le monde de la mode??

Ce meurtre est on ne peut plus mystérieux, et plus Mariella et Silvia s'enlisent et s'enfoncent dans leur enquête, plus elles comprennent que le monde des adolescents, ce n'est pas vraiment le monde des bisounours...

D'un point de vue "hors enquête", il se passe deux trois petites choses dans la vie de Mariella. D'abord du côté du mystère de la disparition du fils du commissaire d'Innocenzo il y a vingt ans. Ensuite du côté de sa relation amoureuse avec Paolo. Autant pour le précédent tome je m'étais étonnée de voir la sombre Mariella se transformer en midinette totally in love de son homme, autant cette fois-ci, voici qu'elle soupçonne Paolo de voir une autre femme. Mais c'est qu'elle serait presque jalouse notre inspectrice vedette! Elle grandit Mariella, mais c'est à se demander si ça lui fait du bien.

La résolution de l'enquête est à la fois surprenante et décevante. On suit toute l'action pendant des heures, et soudain, clac, la solution. Certes bien vue, mais qui est tellement rapide et littéraire, que perso je me suis sentie spoliée. Gilda Piersanti m'a enlevé tout le plaisir de chercher, de cogiter, de trouver qui était le meurtrier. La résolution de l'enquête m'a franchement déçue...

Ca ne m'empêchera pas de continuer à lire du Piersanti, ne serait-ce que pour finir par découvrir ce qui est réellement arrivé au fils du commissaire......


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois