Projet Anastasis

PROJET ANASTASIS

Jacques VANDROUX

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Jean Legarec, responsable d’une agence privée de renseignements, n’a qu’une vague idée de ce qu’il va affronter lorsqu’il accepte une demande inhabituelle : enquêter sur la disparition d’un enfant de six ans, petit-fils d’un homme politique français influent. Pour un million d’euros, il va se lancer dans des recherches qui lui feront prendre tous les risques et le confronteront à son propre passé.


Passant d’une ville de Paris secouée par des attentats sanglants aux neiges munichoises, de l’apparente douceur de l’île de Malte aux sombres forêts vosgiennes, le privé va croiser des témoins qui lui apporteront, pièce par pièce, la preuve d’un complot prenant racine dans le mal absolu. Ses alliés : un déporté des camps de la mort encore vigoureux, une historienne allemande sans tabou, d’anciens mercenaires aux méthodes très personnelles, une Alsacienne au charme discret, mais efficace, un ancien militaire qui rêve de sa Provence, des diplomates qui n’ont jamais vraiment pris leur retraite… Quand l’argent et le pouvoir sont en jeu, l’imagination ne connaît pas de limite, et la vie n’a plus de prix.


Dans ce nouveau thriller, Jacques Vandroux immerge le lecteur dans une histoire haletante, basée sur les heures noires du vingtième siècle. Aucun de ses personnages ne sortira indemne d’une telle aventure.

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Je lis de plus en plus vite, y a pas à dire : j'ai acheté le Projet Anastasis en décembre 2014, pour le lire pendant ma grossesse. J'ai eu le temps d'accoucher. Je l'ai même commencé à la maternité. Mais la vie à la maison avec un nourrisson n'étant pas super tranquille, c'est seulement maintenant que je le termine...

L'histoire, vite fait.

Maud et son fils Alexandre visitent la cathédrale Notre Dame. Alpha aussi. Les uns pour la beauté du site, l'autre pour y perpétuer un attentat. Alpha pose sa bombe. Alpha déclenche sa bombe. Notre Dame est en sang, c'est la panique. Maud est touchée. Il lui faut s'assurer que son fils va être à l'abri. Elle le confie à un homme qui passe près d'elle et lui inspire confiance. Manque de bol, l'homme en question c'est Alpha...

Jean Legarec, détective privé, est engagé pour mener l'enquête. Et l'homme se retrouve dans une histoire qui tient de la folie furieuse. La politique, les attentats, la violence gratuite, la violence calculée. La folie nazie aussi.

Nous retrouvons Irina, personnage transfuge des Pierres Couchées, toujours aussi efficace.

Nous découvrons Béatrice, jeune alsacienne intrépide.

C'est du Vandroux. Donc, c'est bon. Projet Anastasis évoque la folie nazie, en cela, le sujet m'a gênée. C'est très bien écrit, très bien rythmé, mais en cette période heureuse de ma vie, disons que ce sujet manquant franchement d'alléluyah m'a quelque peu dérangée. Effet renforcé par le hasard des calendriers, mon frère est un grand sportif, il était parti pour un périple vélo à travers les pays de l'Est au moment de ma lecture, il m'envoyait régulièrement des photos de ses visites, et il se trouve qu'en passant par la Pologne, il a visité le camp d'Auschwitz. Les photos de mon frère concordaient énormément avec une partie de la narration du roman de Jacques Vandroux. Ca faisait franchement froid dans le dos.

J'ai trouvé Projet Anastasis plus posé que les précédents romans du Sieur Vandroux, l'action est plus "calme". Par exemple, dans Les Pierres couchées, on voyage plus, il y a plus d'action, les évènements se précipitent beaucoup plus. Disons que les actions sont assez raccord avec les personnages. Dans les Pierres, l'action est précipitée, elle est très rapide, et cela va bien avec le héros Philippe, sorte de monsieur tout le monde, qui se retrouve carrément débordé par les évènements. Dans Projet Anastasis, l'action est plus lente, plus posée, en accord avec le caractère de Jean Legarec, ancien militaire habitué à tout contrôler. Philippe subissait les évènements, Jean attend de voir et agit en conséquence. Les atmosphères s'en ressentent. A la limite, j'avais plus d'empathie envers Philippe qu'envers Jean, l'architecte (si mes souvenirs sont bons) me semblait plus sympa que le militaire. Mais me direz-vous, les personnages sont là pour servir l'histoire, hein, ils ne sont pas là pour être sympa, on ne va pas pique niquer avec eux...

Bref, bref, bref, vous aurez compris, j'ai aimé, mais j'ai préféré l'opus précédent. Sûrement à cause du côté magique qui manque (qui me manque) dans Projet. Magie qui me manque, certes, mais qui n'a rien à faire dans l'histoire. Hitler et les Korrigans, c'est incompatible. Je lis sûrement un peu trop de fantasy en ce moment, du coup, j'attends des gnomes et des fées dans tout ce que je lis, hihihihihi. Il serait temps que je retourne à des lectures plus terre à terre.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois