The Searchers – La prisonnière du désert

The Searchers – La prisonnière du désert

Texas, 1868. Les Edwards et les Mathison sont deux familles de pionniers dans les rudes plaines de l’Ouest américain. Lorsque des Comanches créent une diversion pour attaquer les Edwards, les hommes s’en rendent compte trop tard. Le massacre a eu lieu et les deux filles, Lucy et Debbie, ont été enlevées. Amos, leur oncle, et Martin Pauley (Mart), recueilli par les Edwards quand il était enfant parce que sa famille a elle aussi été tuée par les indiens, partent à leur recherche. Si Lucy est rapidement retrouvée morte, la quête pour retrouver Debbie durera des années, au fil des indices, à l’appel de leur culpabilité et de leur persévérance. Peu importe la vie qu’ils pourraient mener en dehors de cette traque vengeresse, peu importe tout, à chaque fois qu’ils reviennent « chez eux », Amos et Mart doivent repartir.

J’ai aimé :
– découvrir ce classique de la littérature américaine que le cinéma a brillamment adapté mais aussi malheureusement écrasé au passage.
– explorer les différences entre le livre et le film. Elles avaient toutes une bonne raison d’être. Les interprétations concernant certains éléments de l’intrigue sont multiples et intéressantes.
– me replonger, en parallèle, dans la vie de Quanah Parker et de sa mère Cynthia, dont l’intrigue de départ est inspirée. Voir aussi Le dernier sur la plaine.
– passer du temps dans les grandes plaines. Dans ces décors superbes et hostiles sur lesquels l’Homme n’a aucun contrôle.
– L’obstination de ces « Searchers ». Ils ne partagent pas la même obsession mais leur détermination est aussi forte.
– apprendre des choses sur les tribus qui sillonnaient les grandes plaines, leurs traditions, quelques mots de vocabulaire.
– que la culture Comanche fasse partie intégrante du récit.
– que les « gens » poursuivis par Amos et Mart ne soient pas, pour eux, des Comanches ou des indiens, qu’ils soient juste des « gens », des personnes desquelles ils veulent se venger.
– que le récit ne semble pas prendre partie. L’auteur rappelle qu’on a tout pris aux indiens, tout comme il met en avant les conditions de vie terribles des pionniers.
– voir Amos et Mart devenir des légendes de l’Ouest. Tout le monde semble connaître leur quête. Ils ont même des surnoms : Bull Shoulders et The Other.
– qu’Amos et Mart aient des profils psychologiques fouillés et complexes.
– qu’ils soient liés aux contexte historique, que leur quête soit si profonde. Cette virée entre deux mondes puisque ces hommes ne s’établissent jamais nulle part et ne peuvent pas commencer leur vie dans le monde de l’après Guerre de Sécession.
– que ce western soit aussi un western : une grande aventure entraînante, souvent spectaculaire.
– la fin : ouverte et magnifique. Juste magnifique.

J’ai moins aimé :
– certaines répétitions : quelques passages passent pour des longueurs.
– que le titre original de cette histoire n’apparaisse pas sur la couverture d’une manière ou d’une autre. Ce roman n’est absolument pas sur « la prisonnière » mais sur, et de manière très profonde, ces hommes qui la cherchent, certes, mais qui se cherchent et s’explorent avant tout eux-mêmes. The Searchers. À un moment où leur pays était lui aussi en quête de son identité, c’est ainsi qu’ils l’incarnent.

Présentation de l’éditeur :
Au lendemain de la guerre de Sécession, au Texas. Alors qu’ils rentrent d’une expédition contre des voleurs de bétail, Amos et son neveu Martin trouvent le ranch familial razzié. Les Comanches ont massacré tout le monde, sauf la petite Debbie, qu’ils ont enlevée. Enragés, les deux hommes partent à sa recherche, animés par une insatiable soif de vengeance. Commence alors une traque qui durera plusieurs années, épopée furieuse à travers les immensités sauvages de l’Ouest. L’un des plus grands westerns du XXè siècle, devenu un film culte de John Ford, avec John Wayne au sommet de sa gloire.

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