Lettre à ma mère, Georges Simenon

Bonjour tout le monde !! 🤗

J’espère que vous allez tous très bien et que ceux qui ont la chance d’avoir un week-end de 3 jours vous en profitez bien. J’attendais ce week-end avec impatience mais comme par hasard il pleut pendant les 3 jours… Je ne vais pas me plaindre car il pleut rarement ici. Du coup je reste chez moi et je vais en profiter pour me faire un bon plat, lire et sûrement me regarder un film car je n’en regarde pas souvent.

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre Lettre à ma mère écrit par Georges Simenon à l’âge de 70 ans. C’est en allant à la très grande bibliothèque dans la ville à côté de la mienne et en flânant dans les rayons que je suis tombée sur ce livre. J’ai aussi emprunté un autre livre de l’auteur car j’apprécie beaucoup sa manière de dénoncer la condition humaine.

Résumé :

Lettre à ma mère, Georges Simenon

Auteur : Georges Simenon

Genre : Autobiographie

Édition : Omnibus

Année : 1999

Nombre de pages : 110 pages

Simenon a soixante-dix ans. Appelé au chevet de sa mère mourante, il reste auprès d’elle huit jours durant, entraîné dans un face à face etrnahe et intense qui le conduit aux sources de leurs deux personnalités. De ces instants cruciaux naît trois ans plus tard ce livre fascinant, « hors norme par sa puissance d’évocation », dira Pierre Assouline.
On y perçoit l’emprise irrésistible du regard d’une mère. On y est peut-être au coeur du « mystère Simenon ».

Mon avis :

Je connais surtout Georges Simenon comme l’auteur des Maigret mais ce ne sont pas les seuls livres que j’ai lu de lui. Il puise dans les tréfonds sombres de l’homme pour en faire un roman qui nous questionne, nous amène à réfléchir et nous pousse dans des retranchements sur la noirceur humaine et notre déterminisme. C’est toujours un régal pour moi. Alors quand je suis allée dans le rayon où il y a ses livres et que je suis tombée sur Lettre à ma mère je n’ai pas hésité et ai emprunté mécaniquement l’ouvrage.

Nous ne sommes pas du tout dans un roman ou une fiction, c’est une autobiographie. Lorsqu’il a 70 ans, sa mère est sur son lit d’hôpital où pendant 8 jours elle sera à l’agonie avant sa mort. Ses proches défilent mais lui son fils reste assis et la regarde sans rien dire, il a envie de dire pleins de choses et en même temps rien. Il se questionne sur cette femme, sur sa vie, sur ce qu’elle est et se rend finalement compte qu’il ne la connait pas. Alors 3 ans après, il revient sur ce moment crucial de sa vie et parle à son dictaphone. Il retranscrit ensuite par écrit ses paroles ce qui constituera ce livre. J’ai appris qu’il avait utilisé sa mère pour créer le personnage d’Elise dans Pedigree, je ne l’ai pas encore lu mais je le place là pour que le moment venu je puisse m’en rappeler.

Dans l’édition que j’avais, des photos de sa famille et de lui plus jeune permettent de mettre un visage sur les noms des personnes qu’il cite. La couverture est une photo de sa mère. C’est un livre très intimiste qu’il nous livre là, on rentre dans le coeur de sa vie, de sa famille et de la vie de sa mère. En somme ce n’est pas tellement ça qui m’a plu. C’est plutôt de me dire que si moi j’étais à sa place assise devant le lit où mon père ou ma mère agonise, qu’est-ce que je leur dirai ? Quel bilan je ferai de leur vie avec mon regard d’enfant ? Les connais-je autant que j’aimerai ? Ai-je des regrets ou des remords ? Et surtout, suis-je en paix avec eux pour les laisser partir et être capable d’affronter le reste de la vie sans eux ?

La lettre étant parlée à l’origine on se rend compte en le lisant que c’est parfois un peu « brouillon », il n’y a pas de plan ou de ligne conductrice pleinement établie. Nous suivons seulement le cours de ses réflexions et pensées. C’est une lettre pleine d’humilité et d’amour confus, indescriptible et tangent. C’est la première fois que je lis un texte d’un enfant à son parent sans que cela soit débordant de banalités, de passages mielleux et sans remarque constructive. Aucun parent n’est parfait puisque ce sont des hommes et des femmes dans ce qu’il y a de plus semblable. Chacun fait avec ce qu’il peut, avec les moyens du bord et surtout avec ses convictions par rapport à ses croyances et ce qui lui semble juste et bon.

Je ne recommanderai sa lecture qu’à un public plutôt aguerri, adulte et surtout qui serait capable de se questionner sur sa propre vie ensuite. Je ne suis pas encore maman donc je ne peux pas comparer avec ce rôle et ma façon de l’exercer mais c’est un exercice intéressant à faire.

Lettre à ma mère est un livre autobiographique où Georges Simenon s’interroge sur qui est sa mère, ce qu’elle représente pour lui et ce qu’elle a sacrifié et accompli. Je l’ai perçu comme un prétexte à une réflexion personnelle de mon côté.

Et vous, vous avez lu ce livre ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires pour que nous puissions en discuter ⬇

Je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à bientôt dans un prochain article 🕊

Laure


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois