Le Monde que l’on porte • Alia Cardyn

Le Monde que l’on porte • Alia Cardyn

Un roman magnifique sur la maternité, la filiation, l’éducation et la force des choix que l’on fait pour trouver sa voie.

╰☆ Résumé ☆╮

Après le succès de Mademoiselle Papillon, une saga familiale originale : l’histoire d’un clan de femmes puissantes.

Dans la famille de Rose, les femmes règnent. Ce clan joyeux possède sa légende et ses traditions. De mère en fille, elles sont accoucheuses. Le destin de Rose paraît tracé. Jusqu’à ce drame qui va la bouleverser.
À quelques kilomètres de là, Ella se retrouve soudain allongée sur le sol devant ses élèves. Les jours passent et l’institutrice s’évanouit encore. Alors qu’elle tente d’élucider ce mystère, ses chutes répétées la poussent à faire ce qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Deux femmes, deux voix, deux facettes d’une même histoire. Celle qui commence quand tout semble perdu.
Alia Cardyn offre un récit lumineux sur la quête de soi et la poursuite d’un rêve. Parce que rien n’est plus puissant qu’une génération de gens heureux.

✿ Mon avis ✿

Alia Cardyn, la valeur sure et fierté de ma patrie. Je craquerai toujours pour ses romans. Car ils sont si importants et car elle est une personne si douce et belle. Alia a ce talent de conteuse qui sait aborder des thèmes sensibles comme personne.

Je suis un peu la somme de mes rencontres. (p. 64)

Dans ce nouveau récit, une double thématique et deux voix pour nous les conter. Rose et toutes les femmes de sa famille qui, de génération en génération, deviennent sage-femme, présentes pour assister toutes les mamans dans la plus intense aventure qui soit. Et puis Ella, une autre figure inspirante qui endosse un peu la suite de ce métier d’accoucheuse… celle d’institutrice, de professeur des écoles pour des enfants de 7-8 ans.

– C’est mal identifier les atouts les plus importants pour réussir dans le monde de demain… Les machines nous remplaceront pour la performance. Ce qui aura le plus de valeur, ce seront les idées ! (p. 206)

Je préfère vous laisser dans le vague pour ne pas vous en dire trop. Mais je tiens à souligner que les émotions furent aux rendez-vous. Comme ce fut le cas dans ses derniers romans (Archie que l’on retrouve d’ailleurs un peu dans ce livre, et Mademoiselle Papillon que j’avais adoré), Alia sait trouver les mots justes. Elle nous parle de l’école démocratique par le biais de cette classe où nous découvrons l’envie d’apprendre toujours plus importante des enfants. Elle nous parle de maternité et de filiation, de vocation et de chemin personnel.

J’ai souvent songé à cet instant, à la magie qu’il mettait en lumière, à la façon dont nous pouvions toutes être mère.

Même épuisées ou diminuées, même dénuées d’inspiration, nous pouvions toujours être cette présence qui soigne. (p.84)

Un récit qui nous apprend beaucoup de chose, qui nous aide à voir le monde d’une autre manière, à réfléchir sur nos choix de vie, quel que soit l’âge que l’on a, sur notre indépendance, sur notre volonté d’apprendre toujours plus. Une histoire belle, sensible et lumineuse qui nous transporte. Une parenthèse qui nous fait prendre de la distance et qui nous plonge dans deux quotidiens à la fois très différents mais si similaires, le tout avec beaucoup de bienveillance et de résilience. 

Un roman magnifique qui nous montre le chemin du bonheur. Car il n’y a rien de plus bénéfique à la société que des gens heureux. 

 CHRONIQUE #825 – Avril 2023

  • Parution : mars 2023
  • Editeur : Bragelonne
  • Nombre de pages : 408 pages
  • Genre : Fantasy

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois