Tuer la reine (Une couronne d'épines #1) de Jennifer Estep

Tuer la reine Une couronne d'épinesTrès agréablement surprise par le ton alerte de l'intrigue et l'humour sarcastique de l'héroïne !

C'était impensable de trouver une jeune noble, experte en tartes aux pommes et à la canneberge, revêtir une panoplie de gladiateur pour se venger de sa cousine.
Et pourtant, nous en sommes là.

Une évolution spectaculaire - de plante verte au Cygne noir. Une volonté farouche. Une colère froide. Une promesse à honorer. Une ambiance explosive parmi la troupe des gladiateurs. Et une rencontre émoustillante avec le Magistrat Sullivan ! Avec son petit oreiller sous le bras. 

C'est drôle. Eh oui, c'est le bonus appréciable. Avec un souffle épique et une romance effleurée. Mais franchement, c'est un très bon début de série !

Dame Everleigh Blair est la dix-septième prétendante au trône. Orpheline, sans talent particulier, elle a été recueillie au château de la reine Cordélia pour y recevoir une éducation digne de ce nom. Mais très vite, la fillette grandit sous les quolibets et brimades de ses camarades en serrant les dents de frustration.

Quinze ans passent. Evie a accepté son sort, sa solitude, sa routine. Elle travaille dans un atelier de pierres précieuses, se charge des pâtisseries en cuisine, excelle dans la danse. Elle a pourtant prévu de retourner sur ses terres natales et espère obtenir la bénédiction royale.

Une soirée de fiançailles se prépare. L'occasion pour elle de glisser un mot à la reine. Le champagne coule à flot. La cousine d'Evie fait son entrée. Plus rayonnante que jamais.

♪♫ Show must go on ♫♪

Dans l'ensemble, la trame propose un schéma répandu et au fonctionnement répétitif - Evie face à ses duels. D'où ce sentiment d'avoir une intensité dramatique qui faiblit un peu. On se doute de l'issue, mais on se demande par quel biais elle va s'en sortir. Pour l'instant, je trouve que son petit monde ne s'en tire pas trop mal ! 

Mais clairement, c'est dans le ton, l'humour, la dérision, les personnages, l'ambiance, en bref le tout un peu superflu qu'on savoure cette lecture. Un petit enchantement. Une bulle de fraîcheur dans un univers de "royal fantasy" qui s'annonce peut-être plus sombre, plus oppressant.

La suite est déjà disponible en numérique. Notez aussi que ce premier tome va paraître dans la nouvelle collection Lost Kingdom, représentant la romance fantasy, en librairie pour moins de 15€ et une nouvelle couverture CLIC

éditions Bookmark, coll. Onirique (2022) pour la traduction par Steven Cuvelliez

⭐⭐⭐⭐⭐

 — Il n’y a qu’une seule règle ici : ce qui se passe dans l’arène reste dans l’arène, ajouta Sullivan. Si quelqu’un t’assomme ou te blesse, tant pis pour toi. C’est ce qui arrive quand on est gladiateur. On se bat, on saigne, et parfois, on meurt. Ne viens pas chouiner auprès de moi à ce sujet, et oublie tes rancunes quand le combat est terminé. Si tu as un souci avec quelqu’un, tu le règles là-dedans avec ton épée, ton bouclier et tes poings. Compris ?