QUELQUE CHOSE DU BONHEUR
Eva WOOD
Lorsque deux jeunes femmes que tout oppose se rencontrent, leur destin pourrait bien basculer.
Annie mène une existence vide de sens et de joie depuis qu'un drame a brisé sa vie deux ans plus tôt. Polly, elle, n'a plus que trois mois à vivre. Mais Polly, aussi rayonnante et excentrique qu'Annie est terne et renfermée, est bien décidée à profiter de la vie jusqu'au bout : trouver chaque jour une source de joie, réenchanter le quotidien pour retrouver le goût de vivre et la force d'accepter l'inéluctable. Elle entraine sa nouvelle amie dans son tourbillon fantasque de petits bonheurs. " Si vous voulez l'arc-en-ciel, vous devez accepter la pluie. "
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Il y a quelques années, en août 2018 si mes souvenirs sont exacts, nous sommes partis en vacances en Vendée. Nous logions dans un gîte dont les propriétaires étaient anglais. J'avais adoré, tout était so british : la décoration, le jardin, les conversations à l'apéro avec les proprios, j'ai trop kiffé. Une semaine seulement, mais dont nous n'avons pas profité hyper à fond, notre fils était encore jeune, il avait 18 mois et faisait encore des siestes. Du coup on faisait une sortie un jour sur deux, histoire que le petit garde le rythme (sinon, comment dire? un vrai gremlins qu'on aurait nourri!). Que faire au gîte quand on était à attendre le réveil de l'enfant roi? Lire? ah bah oui, tiens, ça je sais faire! LOL
Dans un gîte so british, tout était british. Y compris la bibliothèque. J'ai feuilleté quelques bouquins, sans vraiment m'attarder dessus, ça me transcendait pas. Et puis genre le mercredi ou le jeudi, donc à la moitié du séjour, je suis tombée sur "How to be Happy" de Eva Wood. Dès les premières pages, j'ai adoré. J'ai commencé ma lecture avec beaucoup d'enthousiasme. Mais la fin du séjour est arrivée, et je n'avais pas fini de lire le bouquin. J'ai donc demandé à nos hôtes si ça les embêtait que je leur emprunte le livre, que promis je le leur renverrais par la poste. Ces adorables personnes étaient tellement contentes de voir une française faire l'effort d'essayer de baragouiner avec eux (car je vous le rappelle, je lis couramment l'anglais mais ne le parle pas!), et tellement contentes de voir que j'essayais de lire dans leur langue, qu'ils m'ont offert le livre. J'étais ravie! Quel beau cadeau! Surtout que l'histoire me plaisait bien, émouvante et très drôle. J'ai vraiment beaucoup ri. Et rentrée chez moi, j'ai poursuivi ma lecture, où l'histoire est devenue beaucoup plus émouvante que drôle : j'ai beaucoup pleuré. Ce livre m'a beaucoup marqué, vraiment.
Maintenant, nous sommes en 2021, la Covid est passée par là, je bosse en laboratoire, et franchement, sans vouloir faire pleurer dans les chaumières, niveau temps passé au travail, niveau stress et tension, niveau putain je me rapproche dangereusement du burn-out, eh bien on peut dire que j'ai mangé sévère. J'ai vécu pas mal de moments ces derniers temps à me demander à quoi allait ressembler ma vie si je continuais sur ce chemin. Je voyais un peu tout en noir. Et là, j'ai repensé à "How to be happy". Oui, voilà, j'avais trouvé, j'allais faire ça : le relire!
Ok, ok. Mais le lire en anglais en 2018 quand j'avais une jolie petite vie de rêve, qui plus est était en vacances, c'est pas la même salade que lire en anglais en 2021, proche du burn-out. Du coup, Momox est mon ami, en deux clics, je me suis fait livrer la version française. "Quelque chose du bonheur". Titre un peu bof-bof d'ailleurs soit dit en passant.
2021, j'ai relu ce joli bouquin. J'ai encore ri. J'ai encore pleuré. Je me demande même si je n'ai pas plus pleuré qu'en 2018! fichtre!!
Allez, on y va, c'est parti pour un petit résumé vite fait du bouquin "how to be happy/quelque chose du bonheur"
Annie est à l'hopital, pour sa mère qui y est soignée. Comme sa mère va y rester un bon bout de temps, Annie veut simplement faire un changement d'adresse dans le dossier de sa mère, donner son adresse à elle. Simple. Oui, mais voilà, les services administratifs l'envoient d'un côté à l'autre, personne ne veut faire le changement, un peu genre la scène du formulaire à récupérer dans Les douze travaux d'Astérix. Mis à part que Annie c'est pas Astérix, elle n'a pas de potion magique pour se donner du courage. Elle fait un début de crise de nerfs devant une secrétaire, qui s'en fout. Quand soudain, voici qu'un être multicolore apparait. Polly. Une nana habillée avec des vetements aux couleurs improbables, qui en deux éclats de rire arrange la situation, la secrétaire soudain ne s'en fout plus et fait la modification d'adresse tellement espérée. Annie est soulagée, mais aussi hyper honteuse, se donner en spectacle comme ça, devant tout le monde, non mais vraiment, pis l'autre là toute bariolée qui virevolte autour d'elle et ne lui lâche pas la grappe........ Et qui lui offre un cupcake en plus!
Annie repart à sa petite vie morne et triste. Dans son appartement lugubre. Avec son colocataire grec exaspérant. Chienne de vie quoi! Quand hop hop hop, le lendemain, qui voilà qui réapparait? Polly!
Polly, la joyeuse Polly, la solaire Polly, est atteinte d'un cancer incurable. Les médecins lui ont donné encore un trimestre à vivre, tout au plus. Polly veut que ce trimestre soit joyeux, pétillant, elle veut faire chaque jour une chose nouvelle. Elle se lance dans un challenge à la mode : faire un geste qui la rend heureuse, tous les jours, pendant 100 jours. Elle va mourir, certes, mais pas sans un certain panache! Comme le chemin est plus facile si on ne le fait pas seule, elle voudrait que Annie fasse ce challenge avec elle. Annie résiste. Non mais c'est quoi cette connerie qu'elle lui sort la bariolée loufoque???
Et puis, face à la ténacité de Polly, Annie finit par céder. Après tout, qu'est-ce qu'elle risque d'y perdre? Faire un truc genre manger un cupcake un jour, lire un bon bouquin le lendemain, et ainsi de suite, c'est pas la mer à boire. Et puis surtout, elle a vite compris qu'il était plus facile de céder à Polly que d'essayer d'y résister.
Les deux femmes s'engagent toutes les deux dans ce challenge. Polly pour oublier le cancer. Annie pour oublier sa vie de merde. Annie se retrouve bousculée dans son quotidien par ce petit bout d'étincelle. Polly, mine de rien, l'oblige à se pousser au cul, à reculer dans ses derniers retranchements.
Le ying et le yang. Annie redevient vivante au fur et à mesure que la vie s'en va de Polly.
On rit. On pleure.
J'ai ri. J'ai pleuré.
Et j'ai avancé.
Je me remets en question. Je remonte gentiment la pente. Le burn-out s'éloigne. Ce livre est une vraie bouffée d'air pur qui a soufflé sur moi. Evidemment, est-il besoin de vous dire que je vous le recommande???? How to be Happy respire l'optimisme à pleins poumons. A PLEINS POUMONS!!
Allez, bisous mes canards en sucre.
