Une couronne d'épines, tome 1 : Tuer la reine (Jennifer Estep)

Une couronne d'épines, tome 1 : Tuer la reine (Jennifer Estep)

Auteur : Jennifer Estep

Éditions : MM Bookmark

Parution le : 19 octobre 2022

595 pages

Thème : Fantasy

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

Une couronne d'épines

J'ai adoré !

 Résumé 

  « Evie, femme de la cour, ne peut plus reculer : elle va se transformer en guerrière redoutable pour vaincre sa cousine meurtrière, venger sa famille et sauver son royaume.

Dans un monde où le pouvoir magique d’un individu détermine sa valeur, l’absence notoire de capacité de Dame Everleigh la relègue dans l’ombre de la cour de Bellona, un royaume imprégné des traditions des gladiateurs.

Pourtant, des forces obscures rôdent au sein du palais. Lorsque sa cousine Vasilia, la future héritière de la couronne, assassine sa mère et s’empare du trône de force, Evie est prise en chasse avec le reste de la famille royale. Heureusement pour elle, son immunité secrète à la magie lui permet d’échapper au massacre.

Forcée de se cacher pour survivre, elle rejoint une compagnie de gladiateurs. Bien qu’ils utilisent leurs talents pour divertir et amuser les foules, les gladiateurs sont avant tout de véritables guerriers qui manient avec finesse l’art de la guerre, particulièrement Lucas Sullivan, un mage puissant aux mystérieux secrets. Face à son avenir incertain, Evie démarre un entraînement aux côtés de la troupe.

Alors que Vasilia exerce son emprise sanguinaire sur Bellona, poussant le royaume au bord d’une terrible guerre, le destin d’Evie se précise. Elle doit devenir une redoutable gladiatrice... afin de tuer la reine. »

 

 Ma chronique

Je remercie Between pour ce blog tour qui me faisait cruellement envie. J'adore cet auteur et il s'avère qu'une nouvelle série voit le jour ? Parfait, je suis dans les starting-blocks ! J'aime beaucoup la couverture qui représente vraiment de très bons éléments de ce récit.
 

Dame Everleight fabrique des tartes pour l'après-midi festif de la reine. Cette jeune femme a déjà tant perdu depuis 15 ans, ses parents, elle a été recueilli par la reine et sa fille : Vasilia, cousine au passage. Alors qu'elle pensait qu'elles seraient toujours amies, la vie d'Everleight a changé du tout au tout lors d'une journée particulière. Depuis, elle vit à la cour de Bellona, apprenant la danse, fabriquant les mêilleures tartes du monde et gardant pour elle son don et ses compétences. Devenir invisible est son passe-temps favori, ne s'encombrant pas d'avoir des amis proches, si ce n'est deux personnages. Tout du moins au début du récit. Si le début est long, j'ai mis un peu de temps à entrer dans l'histoire. Les descriptions sur les lieux et le fait que Ever soit en cuisine a été un peu trop long pour moins, mais au alentour de la page 80, tout s'est passé au mieux. Everleight compte rester invisible jusqu'à la fin de ses jours et de retrouver son ancien domaine, celui de ses parents afin de vivre ses derniers jours dans une paix plus que réconfortante. Malheureusement, Vasilia a d'autres projets et dès le départ, nous sentons bien que cette vipère compte prendre le pas sur sa propre famille et donc sa mère, la reine qui  est au pouvoir.

  Le règne, qu'il soit pour un homme ou une femme, n'a pas de repos. Il se doit d'être toujours au niveau, de déjouer les plans sur des tentatives de meurtres sur sa personne, de sauver son peuple quand il le faut, de maintenir la paix entre deux royaumes. Mais cela ne suffit pas, parfois le nid de traitres et bien plus prêt que nous pouvons le croire et c'est ce qui va se passer. Lorsque la reine est détrônée, la vie de ceux qui ne sont pas dans ses petits papiers ne tient plus qu'à un fil. Meurtres, assassinats en groupe, tout y passe. Plus rien ne peux arriver de pire que la mort, pas vrai ? Et pourtant, pour Everleight, sa vie va devenir encore plus invisible qu'auparavant. Elle va devoir faire croire qu'elle n'existe plus, plus du tout. Ce n'est plus Dame Everleight qui sera dans les pages suivante, mais Evie, une jeune femme qui va devoir survivre dans un monde où elle va devoir tout recommencer, jusqu'à tenter de disparaitre. Des idées qui sont plutôt bonnes, si et seulement si elle n'écoutait pas cette petite voix, enfin les petites voix qui lui disent d'aider ceux qui vont la "recueillir" (enfin façon de parler). Ces petites voix qui lui disent qu'elle doit taire sa véritable identité malgré quelques échanges auparavant. Ces fameuses petites voix qui l'envoient au casse-pipe pour une bonne cause. Evie est une jeune femme qui ne sait pas être égoïste et même pour se protéger elle va risquer de se dévoiler afin de sauver un maximum de personnes.     Le cygne noir est un clan, une troupe de gladiateurs qui vont de villes en villes afin d'apporter des spectacles forts, sanglants et divertissants. Lorsque Evie "tombe" sur eux, c'est un chamboulement pour cette jeune femme qui va devoir démontrer des talents cachés, autre que le côté guerrier qu'elle n'a absolument pas. Et tout ce qu'elle a pu apprendre à la cour de Bellona va lui servir. Comme quoi il faut savoir entrer dans une confrérie par l'estomac est toujours un plus ! C'est amusant de voir comment Evie prend les choses après avoir participé à un véritable carnage. L'auteur nous entraine dans l'horreur sans nom de ce qui se produit à des instants plus léger qui nous font sourire. Le changement a du bon pour elle, beaucoup plus libre de penser et surtout de parler. Et lorsque Ever devient Evie, c'est une toute nouvelle personne qui s'ouvre au monde. Sa colère est ce qui va la sauver à plusieurs reprises, sans pour autant en faire une guerrière de renommée. Ce qu'elle cache est véritablement un don et sa mère avait bien raison de lui dire de ne jamais le dévoiler : tous voudront l'utiliser. Cette manière de parler, le fait d'être utilisée est un véritable poids pour celui ou celle qui va devenir un objet. Car une Reine est un objet que l'on pose à un endroit et, bien que capable de tirer la couverture pour soi, d'autres dans l'ombre s'amuse à tisser des toiles afin de la prendre dans leurs filets et la détrôner. Il y avait toujours quelqu’un qui souhaitait la mort de la reine, un cycle éternel où le repos ne veut rien dire et où la confiance est surfaite.     Les descriptions nous emmènent dans des contrées et il est facile de voir se dessiner sous nos yeux les endroits où Evie et ses compagnons d'infortunes vivent, voyagent, combattent pour survivre. J'ai déjà laissé entendre comment était Evie, je ne vais pas revenir dessus. Nous avons un panel de personnage à suivre qui ne prend pas de temps pour comprendre qui ils sont. Les personnages secondaires sont tout autant important si ce n'est plus, car certains comme Serilda qui ont déjà un passé en commun avec l'ancienne Reine. Des éléments sont mis en place depuis longtemps, le futur restera incertain tant qu'une reine de l'hiver ne fera pas son apparition. J'ai adoré les personnages comme Sullivan, Serilda, Xenia, Cho et son appétit dévorant, Paloma et son lourd secret, Felton, Nox, Maeven et bien d'autres encore. Nous avons un petit quelque chose sur eux, de bons ou de moins bons, l'envie de les passer par le fer ou au contraire imaginer que la suite sera meilleure, enfin pour ceux qui vont rester en vie. Parce que oui, forcément, certains personnages n'ont pas eu leur noms cités, mais j'ai dû faire mon deuil... Voila comment prendre encore un coup de massue dans les dents. Bref, les protagonistes apportent tous quelques éléments autant à Evie qu'à l'intrigue qui reste classique certes, mais avec des gladiateurs ! Des combats, de la trahison, des recherches de personnes pour tenter de sauver le royaume et ce qui les entoure.     Trois parties distinctes entraînantes qui portent bien leur titre : « Première partie Le massacre royal »« Deuxième partie Le cygne noir »« Troisième partie Le couronnement de la reine ». Tout est dis en titre. Non, vous y avez cru ? Perdu ! Ce ne sont que des événements qui vont chambouler la vie de tout un peuple qui risque d'aller à l'agonie si tout va bien. Nous avons un soupçon de début de romance bien vite étouffé par les fonctions de chacun et j'ai trouvé cela très agréable de ne pas avoir des personnages qui se sautent dessus à cause de leurs pulsions. Non, c'est calculé, contrôlé et réfléchi par au moins un personnage, laissant la compréhension à l'autre et au lecteur et ça, j'ai adoré. La magie est partie intégrante de chacun des hommes et femmes qui peuplent l'histoire. Le contexte est parfois violent, mais nous ne pouvons pas les faire évoluer dans un monde de bisounours alors qu'il y a des décisions d'éradiquer des branches de familles complètes et des combats de gladiateurs qui se doivent d'amuser le peuple qui a besoin de rire du malheur des autres. Oui, je sais celle-là était facile à écrire.     En conclusion, un premier tome riche en événements, complots, combats. LA Reine est morte, Vive la reine ! Un monde où la magie est un élément clé de l'histoire, où il vaut mieux regarder derrière soi à chacun de ses pas et surtout réussir à se fier aux bonnes personnes. Mais est-ce que cela sera vraiment le cas ? Les personnages sont plutôt bien travaillés, surtout la psychologie pour certains, les passés dévoilés au fur et à mesure sans surcharger déjà les lieux. Une intrigue simple mais diablement efficace. J'ai hâte de découvrir la suite !  

 Extrait choisi :  

« Dès lors, des rumeurs s’étaient mises à circuler, disant qu’ils couchaient ensemble, malgré le fait que Nox flirtait avec toutes les femmes qu’il croisait, même moi de temps en temps.
Au palais, le sexe était une arme tout aussi tranchante qu’une épée dans une arène de gladiateurs. Certains le considéraient même comme leur arme de prédilection, qu’ils maniaient avec une fourberie insensible. Plus d’un ingénu, homme ou femme, avait quitté le palais quelques semaines après son arrivée, appauvri, en disgrâce et le cœur brisé après avoir été baisé, littéralement et physiquement, par un seigneur ou une dame plus expérimenté.
Je n’appréciais pas Nox. Non pas parce qu’il était mortien, comme Isobel l’aurait suggéré, mais plutôt parce qu’il savait précisément à quel point il était séduisant et s’en servait à son avantage. Il éblouissait constamment les domestiques avec des sourires en coin ou de belles paroles afin d’obtenir ce qu’il désirait, qu’il s’agisse du meilleur morceau de viande au dîner, d’une bouteille de vin particulièrement chère à la cave ou de beaux draps de soie pour son lit. Son sourire était toujours un peu trop cordial pour être honnête. Il me rappelait un serpent tapi dans un nid d’herbes, attendant[…] »

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois