Résumé :Et si on recommençait ?
À trente-deux ans, Sadie Frost trouve que son petit ami, exemplaire sur tous les plans, tarde à lui demander sa main. Qu’à cela ne tienne, elle décide de se lancer ! Mais rien ne se passe comme prévu, surtout quand elle apprend que son père adoré vient de faire une attaque.
Elle décide alors de quitter New York, son boulot de professeure d’arts plastiques et ses pinceaux de peintre en devenir pour revenir s’installer à Stoningham, une petite ville côtière charmante. Qu’elle s’est empressée de fuir dès ses dix-huit ans. C’est que sa mère et sa sœur ont des vies bien remplies – contrairement à elle, l’artiste de la famille – et qu’elles n’auront pas le temps de s’occuper du patriarche autant qu’il le faudrait. Alors que Sadie reprend petit à petit ses marques dans sa ville natale, elle tombe nez à nez avec Noah, son amour de jeunesse, qui lui en veut terriblement… et qu’elle n’a jamais vraiment oublié.
Mon avis :Soporifique et longuet !
Des thématiques intéressantes, proposées grâce à une galerie de personnages qui se partagent les rênes de la narration, mais une manière de les amener trop calculée et orchestrée pour sonner juste. Les personnages finissent par taper sur le système tant leurs histoires avancent à reculons. Les répétitions n’arrangent rien à l’affaire. Franchement, je suis arrivé au bout parce que c’est Kristan Higgins !
Pourtant, il avait tout pour me plaire ce livre avec les thématiques d’actualité qu’il aborde : l’âgisme (même si franchement, cela ne me semble pas se jouer à une décennie près, soit) ; la maternité (endeuillée, voulue et/ou consentie…) ; l’adultère et la séparation des mariages longs ; la carrière et les rêves ; la filiation et la complicité parentale…
Malgré tout, il y a quelque chose qui sonne faux, qui sonne bricolé.Peut-être est-ce la galerie de personnages dans l’air du temps qui ne semble pas fluide chez Kristan Higgins ? Je la félicite d’avoir introduit un personnage d’un groupe minorisé, et des membres de la communauté LGBT+, mais ça me fait grincer des dents, quand l’enfant d’une relation de co-parentalité n’est pas conçu via une FIV, et que la précision lui semble nécessaire d’être faite par exemple. Le petit délire de tokénisme, très peu pour moi.
Kristan Higgins fait du marketing avec sa galerie de personnage, et franchement, vu la manière dont elle s’en sort, il est préférable qu’elle revienne à ses habitudes. Personne ne lui reprochera, plutôt que de mal faire les choses, et de prendre la place d’autrices et d’auteurs ownvoices.
Bref. Ce roman est très loin de ce que l’autrice nous propose habituellement. Il y a de l’intelligence, évidemment, mais moins de légèreté dans l’écriture.
Par ailleurs, elle nous propose ici, une parabole dépassée digne de « L’alchimiste » de Paulo Coelho. Et pour expédier sa fin, elle ne va pas au bout de certains sujets par facilité.
Les infos : Traduit de l’anglais (États-Unis) par Axelle Demoulin et Nicolas AncionDate de parution : 22/06/2022Editeur : Editions HarperCollinsNb. de page : 480 pagesPrix : 9,99€Achat sur Girlyboox.com
Au plaisir.