Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Anthony Doerr

Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Anthony Doerr

Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Anthony Doerr, traduit de l’anglais par Valérie Malfoy, Albin Michel, 2015, 609 pages.

« La guerre lâche son point d’interrogation. »

Seconde guerre mondiale. Deux destins. En Allemagne avec le jeune orphelin Werner Pfennig et en France avec la jeune aveugle Marie-Laure Leblanc. Deux personnages liés sans qu’ils le sachent par une émission captée à la radio. Se rencontreront-ils ? Peu importe.

Je ne raconterai pas l’histoire, on trouve partout des résumés plus ou moins complets…

Ce roman c’est avant tout une construction réussie. Alternant des chapitres très courts d’un lieu à l’autre, d’un personnage à l’autre et d’une époque à l’autre. Or, on le sait, plus les chapitres sont courts, plus on avale les pages…

L’apparition d’un nouveau personnage, vers la fin du premier tiers du livre, va créer du suspense et apporter un peu de tension. Et c’était nécessaire, parce que je commençais quelque peu à m’ennuyer…

C’est donc un roman efficace, qu’on dévore rapidement, riche en documentation historique, avec des personnages attachants (pas forcément les principaux mais plutôt les secondaires comme le jeune Frederick, ou le grand-oncle de Marie-Laure), quelques passages un peu rudes (mais pas trop pour ne pas froisser le lecteur), quelques moments mélodramatiques, tous les ingrédients sont là pour en faire un bon livre.

Alors, me direz-vous ? Pourquoi n’avoir pas encore crié au génie ?

Eh bien, je m’étais imaginé une écriture plus dense, plus étoffée. Ce roman se lit trop facilement à mon gré, on ne bute sur aucune phrase, aucun passage, tout est fluide, sans aspérité. Et j’ai besoin, pour avoir un coup de cœur, d’une écriture qui me résiste un peu.

Cet auteur publie un nouveau roman le 14 septembre prochain et avant de le découvrir, je souhaitais d’abord lire ce qu’il avait écrit auparavant. Je lirai probablement son dernier parce que le thème me parle, mais sans précipitation.

A propos de l’éducation de la jeunesse Hitlérienne :

« Chacun est une motte de glaise et le potier qu’est le corpulent et rougeaud commandant façonne quatre cents pots identiques. »

N’empêche que grâce à ce roman, je participe au challenge de Brize, le pavé de l’été.

Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Anthony Doerr

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