L’anomalie

Blake, André, Lucie, David ou encore Victor étaient sur le même vol Paris – New York il y a trois mois. Ils sont tueur, architecte, monteuse pour le cinéma, pilote et écrivain. Eux et d’autres sont interrompus dans leur quotidien par la police ou le FBI alors que le lecteur est en train de les découvrir. Il se passe quelque chose d’inédit dans le monde et ils en font partie. Mais quoi ?

L’anomalie

L’Anomalie a été couronné du Prix Goncourt.
Hervé Le Tellier est membre de l’Oulipo. 

L’Anomalie peut plaire, voire captiver, ou décevoir. Dans tous les cas, il ne peut pas laisser indifférent. Tout d’abord et avant tout par les questions qu’il soulève. Ensuite, et pour cela il faut fouiller un peu plus pendant et après la lecture, par ses techniques narratives. 

J’ai aimé :

  • La première partie : elle mystérieuse, fait penser à une bonne série télévisée. Embarquer est très facile.
  • Le mélange des genres : un peu de roman policier, un aspect fantastique (ou pas…), de la poésie, des notions de philosophie, de religions, une interview télé, un article de journal…

J’aurais aimé : 

  • qu’il existe une analyse officielle disponible pour expliquer, clarifier, justifier. 
  • que les différents genres soient présentés plus clairement et de manière plus attirante avec un jeu au niveau de la mise en page. Que l’aspect oulipien soit plus clair, accessible.

Je n’ai pas aimé :

  • Le rythme qui change du tout au tout très rapidement. Le roman est vite lent et redondant. Monté ainsi, un film fait bien dormir. Ah, un livre aussi. 
  • Les moqueries un peu trop nombreuses : les sociétés, les personnalités en prennent plein la tête. Tellement que ce n’est pas ou plus drôle.
  • La révélation annoncée très tôt (et qui passe comme une lettre à la poste) et les longueurs qui suivent.
  • La révélation en question. L’intrigue globale n’est pas vraiment originale.
  • Les personnages. Blake est chouette. Miesel a un truc en plus (ou en moins…) que les autres n’ont pas. Il est cependant difficile de s’attacher aux protagonistes présentés ici, l’émotion manque. De plus, ils agissent, réagissent parce qu’ils sont qui ils sont, qu’ils ont un certain statut social, telle ou telle croyance, tel métier. Il n’y a aucune surprise. 
  • L’écriture certes propre mais sans style particulier à part une froideur tenue de bout en bout. 

Vous l’aurez compris, j’aurais voulu être emballée par L’anomalie mais l’ennui a pris le dessus.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois