Datura Song

Sonia Fournet-Pérot est une jeune autrice que j’ai découverte il y a quelques semaines au salon du livre de Saint-Sulpice Les Feuilles (87).
Après avoir été attirée par la couverture de son livre et discuté un peu avec elle, son univers s’est avéré très proche du mien et j’ai logiquement craqué pour son premier roman…

Datura Song

320 pages – Les Ardents Éditeurs – Broché – (01/04/2021)

Ce qu’il en est :
Ethel Cadé-Vie, enseignante à la fac de Limoges, assume un look pour le moins atypique : vêtue de noir et de nombreux tatouages, elle ferait presque peur à certains et ne mâche pas ses mots — normal pour une prof de lettres en langue étrangère. Elle se retrouve presque malgré elle, à enquêter sur la mort de Roman Sénèque, un de ses étudiants dont elle dirige la thèse.

Les pages de garde égrènent une comptine qui donne le ton et nous met tout de suite au parfum. Dès le départ, on plonge dans le quotidien d’Ethel pour la suivre jusqu’au bout. Avec elle on découvre un univers surnaturel à base de médiumnité et de magie noire, avec un zest de mythologie. Le cocktail idéal pour un jeu de piste qui permet de s’évader très loin… tout en restant dans le Limousin. Je ne connais évidemment pas la région par coeur, mais les descriptions des endroits que j’ai déjà vus sont justes et précises sans être barbantes.

J’ai immédiatement accroché avec le ton employé, et la narration à la première personne renforce la proximité avec le personnage principal (peut-être parce que moi aussi, je suis un peu perchée…). Sa rencontre avec Théo sera déterminante sous bien des aspects ; d’ailleurs, leur love story est parfois un peu trop présente. Et moi qui m’attendais à une histoire effrayante et sombre, j’ai eu le plaisir de lire une plume bourrée d’humour !

« (…) Ce serait comme me forcer à regarder une émission de télé-réalité sur W9 ou NRJ12 ou à écouter une chanson de Jul en entier. »

Mais n’allez pas croire que c’est une histoire comique, bien au contraire. Même si certaines répliques ou remarques m’ont fait (sou)rire, on a affaire à un assassin torturé et machiavélique, plutôt habile pour déplacer ses pions sur l’échiquier.
La cerise sur le gâteau ? Le texte fourmille de références musicales et cinématographiques (visiblement je ne m’étais pas trompée, on a les mêmes !), ce qui permet au lecteur de s’immerger totalement dans les pensées d’Ethel, ses émotions. Et c’est un bonheur de retrouver la playlist à la fin du livre.

Alors je dois l’avouer, je n’ai pas vraiment été surprise par la chute, même si elle est très bien amenée. En revanche, la dernière scène me fait dire une seule chose : vite, la suite !!! Parce que, clairement, même si je n’avais pas vu le deuxième roman sur le stand de l’autrice, l’histoire ne peut pas s’arrêter là, pas comme ça…

En attendant de lire Mégalithes Rock et de continuer l’aventure ésotérique entre ses pages, dites-moi en commentaires si vous connaissez ou si ça vous inspire.

J’ai adoré reprendre la plume mon clavier pour partager avec vous ma dernière lecture ! Je dois dire que ça me manquait.

À bientôt pour une nouvelle chronique 😉


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois