Lovely Bikers, tome 1 : Yale (Lydasa)

Lovely Bikers, tome 1 : Yale (Lydasa)

Auteur : Lydasa

Éditions : Evidence

Paru le : 03 septembre 2021

370 pages

Thème : New Adult (Bikers MM)

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

Lovely Bikers


J'ai adoré !

 Résumé 

  « Yale rêve d’intégrer le club de son père, mais celui-ci refuse. Et pour l’humilier un peu plus, il lui a collé une nounou, qui n’est autre que Rowan, son vice-président. Ce soir encore, il ira se saouler dans un bar gay, mais il ne s’attend pas à tomber sur lui.
Des frères ne devraient-ils pas tout se dire et n’avoir aucun secret les uns pour les autres ?
»    

 Ma chronique 

Et un nouveau livre de ma HAL (je sens que je vais  en saouler plus d'un, mais qu'importe, je suis super contente de descendre petit à petit ce nombre incalculable de livres qui attendent leur tour). Ayant déjà lu l'auteure avec un autre titre, j'attaque cette trilogie de bikers (oui ça pullule en ce moment xD). Yale a 28 ans et veut entrer dans le club de son père, qui était celui de sa mère auparavant, mais elle est décédée. Sauf que papa ne veut pas ! Et comme Yale joue à être un sale gosse, il lui refile son vice-président comme nounou. Un super coup pour l'un comme pour l'autre, aucun des deux n'a envie de se coltiner l'autre : un sale gosse qui ne prend pas la peine de réfléchir et un vice-président qui a autre chose à faire que de pouponner. Sans le vouloir, ils se retrouvent dans un bar gay à des kilomètres du club. Si Rowan a encore toute sa tête, ce n'est pas le cas de Yale qui est parfaitement bourré. Une nuit de sommeil et la relation entre les deux hommes va devenir autre chose que le fils du président et le VP.

  J'ai adoré le fait que l'auteure nous entraine dans la vie du club, les Dragon Skull. De celui qui est au plus bas de l'échelle au président, nous avons de quoi imaginer les caractères des uns et des autres, ainsi que leur mode de fonctionnement. Dans quoi ils sont embarqués, le respect avec lequel ils travaillent avec les autres et particulièrement leurs employés, hommes et femmes. Les Dragon Skull sont ouverts d'esprit, entendez par là qu'importe l'orientation sexuelle, ils sont tous les bienvenus, ce dont Yale ne sait pas. Le club a de nombreuses branches dans tous les domaines et quand on voit le fonctionnement de tout ce qui les entoure, nous comprenons qu'il faut de l'argent et pour cela trafiquer plus ou moins. Sans compter qu'il faut aussi penser à la sécurité de tous les membres et je dis bien tous ! Lorsqu'un chargement se passe mal, ou une transaction, il est clair que les pertes sont graves. C'est là que nous voyons la solidarité entre eux tous et jusqu'où ils sont capables pour protéger et venger.
    Aaaah la vengeance, dans ce tome, nous en avons un beau petit lot. Entre les flics qui débarquent pour un oui ou un non, sûrement grassement payé par un autre club concurrent, les enlèvements et explosions, nous vivons dans un monde serein comparé à ce qu'ils vivent. Le fait d'avoir un récit à deux voix, celle de Yale et celle de Rowan, nous avons les deux envers du décor, celui qui a des responsabilités et celui qui en veut. En parlant de Rowan, il est vice-président et prend son rôle à cœur. Il cache bon nombre de secrets dont le fait que le président est malade. Je n'en dirais pas plus à ce sujet, il faut juste comprendre que Anton a perdu sa femme et a pris sa succession dans le club, mais cela ne l'a pas aidé. Anton est un homme meurtri qui fait tout ce qu'il peut pour protéger son fils et lui refuser le droit d'entrer en fait partie. Rowan a de solides épaules et cherche un moyen de communiquer et de se faire parler Yale et son père ce qui est extrêmement difficile. Notre VP a de quoi faire, comme aider à remonter le club, surtout la comptabilité, s'assurer que tous soit protégés, ce qui n'est pas le cas au vu de certains événements, et éviter de plonger tête baissée sur le corps de Yale (peine perdue). C'est un homme de 32 ans qui ne mâche pas ses mots, cache ses sentiments parfois et mérite d'avoir du bonheur dans sa vie.     Les disputes entre Anton et Yale sont nombreuses. Père et fils n'arrivent pas à se comprendre, ni même à se parler. Tous deux ont perdu un être cher, la femme, la mère et pourtant ce lien qui aurait dû être très fort n'a fait que creuser un gouffre entre les deux. L'un comme l'autre ils ont des raisons, mais il est clair que la communication est un gros problème. Je comprends le désespoir de Anton, l'ayant vu moi-même dans les yeux de mon père quand ma mère est décédée. C'est difficile, douloureux et sortir de cet enfer personnel n'est pas évident, d'ailleurs pas certaine que cela arrive un jour. Anton ne se rend pas compte du mal qu'il peut faire à son fils, mais il le protège à sa façon. Et Yale ne comprends pas ce NON catégorique qui revient à chaque fois. Ils s'aiment mutuellement, le fils est complètement admiratif du père. La douleur est forte pour les deux, mais chercher à comprendre et à se parler est un point essentiel qui leur manque cruellement. Sans Rowan, Yale serait déjà prospect dans un autre club et pas forcément le meilleur. C'est ce qui manque à cet homme de 28 ans qui en a marre qu'on le traite comme un gamin de 15, mais il a des réactions de gamin souvent, trop souvent.     Ce tome n'est vraiment pas passé loin du coup de cœur, si Yale n'était pas ce qu'il était. Par moment il montre enfin qu'il n'y a pas que son nombril qui  compte, mais il reprend bien trop vite ses travers. Un homme de 28 ans qui se comporte de cette façon ? J'aurai pu comprendre s'il était plus jeune, mais pour le coup, avec les études qu'il a en main, je le vois comme un gamin pourri gâté. Il ne cherche pas à comprendre, ne sait que crier ou claquer des portes, se plaint sans cesse d'être traité comme un enfant et dans ses parties de jambes en l'air il est heureux d'être pris pour un homme. C'est vraiment le point noir du livre pour ma part. Par chance il a des instants de lucidité ce qui atténue le fait que je ne le déteste pas complètement. Un autre point reste à soulever dans la lecture, ce sont les répétitions en fin de parcours. Un personnage pense un truc, il le dit direct derrière et cela continue régulièrement. C'est dommage, il n'y avait pas cela au début du livre, car tout le reste j'ai adoré. Les actions, rebondissements nous entraînent très vite dans le récit. Les diverses relations avec les autres club et les Garwen, Karlito, Denis, Marie, Alice... Les nomades aussi ont ce petit quelque chose qui donne envie de les suivre en chevauchant leur bécanes. Dans tous les cas, j'ai hâte de savoir comment Anton va réussir à avancer et ce que va advenir Karlito (coup de bol, c'est le tome 2 xD), parce que ce personnage là a encore bien des choses à nous montrer en plus de son courage et de sa ténacité.     Les épreuves sont nombreuses, une vie quotidienne d'un club de bikers en somme. Il faut dire qu'avec tout leur trafic, les liens qu'ils ont tous avec d'autres, les convoitises, le passé qui revient en pleine figure sans mauvais jeu de mots, les sentiments d'amour et d'amitié, nous avons de quoi nous faire tourner la tête. Les ennuis ne sont jamais loin, lorsqu'un plan qui se déroule avec accroc leur tombe dessus, il y en a un autre qui débarque à l'improviste. La vie du club est malmenée par moment, mais ils arrivent toujours à trouver un peu de repos. Chaque personnage a des qualités, des défauts, ces failles qui font que le livre se lit tout seul, parce que même si nous ne faisons pas partie d'une bande de bikers, nous pouvons imaginer parfaitement leurs vies. C'est une vraie famille qui n'a pas besoin de lien de sang pour le prouver, les actes parlent d'eux-même.
    En conclusion, un premier tome qui démarre sur les chapeaux de roues. Le club des dragon Skull a de quoi nous apporter de nombreux thèmes : la famille, les liens sacrés entre les club, la tolérance, l'amitié, l'amour, la compréhension et le manque de communication flagrant ! Même si l'un des deux personnages principaux m'a fait lever les yeux au ciel, j'ai adoré suivre les diverses aventures et rebondissements des Dragon Skull et hâte de découvrir la suite !  

 Extrait choisi :  

« Je relève un sourcil, ça ne rigole pas, cette histoire. Bordel, je me sens coupable de ne rien avoir vu, j'étais trop absorbé par mon nombril, fait chier. Je commence à me remettre en question, pourquoi je voulais absolument devenir prospect ? Juste pour faire chier mon père ? Pour lui prouver quelque chose ? Ou simplement pour essayer de combler un vide affectif à la suite du décès de ma mère ? Je me pose toutes ces questions, à tel point que je n'ai même pas remarqué que nous avions pris la route.
— Hé ! Yale, ne te prend pas trop la tête, mec.
Facile à dire, je me rends compte qu'en fait... je suis un putain d'égoïste.
C'est bien de s'en rendre compte un jour.
Je tourne la tête vers mon ami, il est concentré sur la route, mais a un putain de sourire à la con sur les lèvres. Il m'énerve, à toujours me provoquer, mais au moins, lui ne prend pas de gant pour me ménager, il s'en fiche de ma réaction.
»

Lovely Bikers, tome 1 : Yale (Lydasa)


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois