Walk me to the corner, Anneli Furmark

Walk me to the corner, Anneli Furmark, traduit du suédois par Florence Sisask, Editions çà et là, octobre 2021, 228 pages

« Elise avait toujours cru que c’était juste une affaire de maitrise de soi. »

Quel bon choix ! Grâce à Masse Critique, j’ai lu ce roman graphique et j’ai été touchée, profondément. Parce qu’il s’adressait à moi. Tout simplement.

Je n’ai pas adhéré tout de suite aux dessins, il m’a fallu un peu de temps pour apprécier. Centrés sur les personnages, ils ne montrent que l’essentiel, les émotions. Ils ne s’attardent pas sur les actes mais bien sur les sentiments. Ils n’en sont donc que plus puissants. Et les couleurs… Je ne saurais quoi en dire si ce n’est qu’elles m’ont enchantée.

Le sujet ? Un amour passionnel entre deux femmes d’âge « mûr » mais aussi une certaine vision du couple.

« Vous choisiriez quoi ? Vous sentir assez bien tout le temps ou au septième ciel parfois, et complètement abattue le reste du temps ? »

La vie de couple est l’assurance d’une vie paisible, d’une tranquillité d’esprit, mais sans passion. Et l’amour passionnel n’est pas de tout repos surtout si l’une des deux personnes ne peut quitter sa vie tranquille. Elle est alors faite de déchirements, de pleurs et de moments merveilleux. Comme si c’était le prix à payer…

La prise de risque, la volonté de vivre librement son choix avec les souffrances que cela engendre. C’est une vision très juste que nous propose Anneli Furmark.

Il n’y a pas d’âge pour aimer, pas d’âge pour bouleverser sa vie, pour oser, pour vivre !

Et pour Luocine, deux extraits pour le dessin :


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