Le cercle des hellébores noirs

C’est bien de sortir de ses lectures favorites, mais c’est bon aussi de retrouver un thriller.
J’avais donc hâte de savoir ce que Le cercle des hellébores noirs allait me révéler. Je remercie d’ailleurs l’auteur, Arthur Caché, de me l’avoir fait découvrir en service presse.

Le cercle des hellébores noirs

354 pages – Auto-Éditions – Broché (05/2020)

Ce qu’il en est :
Qu’est-ce qu’un hellébore ? Moi qui ne suis pas très férue d’horticulture, j’ai découvert qu’il s’agissait d’une jolie fleure noire. La couverture n’est pas très parlante, mais le roman a été réédité chez France Loisirs avec une superbe illustration.

L’histoire démarre avec Paula qui découvre que son mari, Marc, a été enlevé. Elle reçoit la lettre d’un maître-chanteur se prenant pour un metteur en scène, et qui lui donne la marche à suivre si elle veut le retrouver.
Dans le même temps, l’association Les filles de George organise une marche des femmes contre les violences qui leur sont faites, dans la mouvance des campagnes #MeToo et #BalanceTonPorc.
Paula va donc suivre les directives tout en enquêtant à sa façon pour retrouver le marionnettiste qui manipule les différents protagonistes du récit, ainsi que son mari. Elle avance à sa façon, et des liens se tissent avec les témoignages des personnes qu’elle rencontre.

On est dans le bain dès les premières pages, on suit Paula dans ses investigations plutôt astucieuses, et on remonte la piste avec elle. On se laisse facilement prendre au jeu, mais à la moitié du récit, le principe des Matriochkas s’essouffle un peu, et on n’en voit plus la fin. L’histoire perd un peu en dynamisme on est pressé de la voir se terminer. Les personnages auraient mérité d’être davantage creusés, car certaines réactions – notamment de Paula – semblent peu crédibles et ne déclenchent pas l’empathie attendue chez le lecteur. Dans un livre ayant pour trame de fond les violences sexuelles envers les femmes, c’est dommage ; même si l’angle d’attaque était une bonne idée au départ.
Heureusement, dans le dernier quart le rythme s’accélère et le dénouement se profile. Le lien entre la manifestation à venir, l’enlèvement de Marc et divers non-dits commence enfin à se former. Les masques tombent, dont celui du machiavélique chef d’orchestre qui ne manque pas de nous surprendre.
Malgré ses petites anicroches, ce roman reste une lecture plaisante avec une issue inattendue.

À bientôt pour une nouvelle chronique ! 😉


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois