Enchantment of Ravens - Margaret Rogerson

Enchantment of Ravens - Margaret Rogerson

Enchantment of Ravens - Margaret Rogerson

Titre : Enchantment of Ravens

Auteur : Margaret Rogerson

Edition : BigBang (Bragelonne)

Enchantment of Ravens - Margaret Rogerson

Enchantment of Ravens - Margaret Rogerson

J'avais beaucoup aimé Sorcery of thorns, de l'autrice, Margaret Rogerson. J'étais donc vraiment contente de savoir que Enchantment of Ravens allait sortir dans la collection BigBang des éditions Bragelonne. Et pour ne rien gâcher, la couverture (identique à la VO) est vraiment superbe et très fidèle à l'histoire.

Dans Enchantment of Ravens, nous sommes à nouveau dans un univers fantasy Young Adult. Il s'agit, comme pour Sorcery of Thorns, d'un one-shot et donc pas de tomes à venir pour celui-ci ! Isobel, une artiste peintre s'est attirée la sympathie de bon nombre de faés au fil des années. Il faut dire que ses portraits sont toujours parfaits. Et pour un faé, dont la pratique de l'art lui est fatale, la jeune artiste est une aubaine. Mais lorsque Corneille, le prince de l'automne vient à son tour lui demander son portrait, tout dérape. Dans le regard du prince de son portrait, on peut y voir une émotion qu'ils n'ont pas et Isobel va devoir répondre de ses actes devant un tribunal faés. En chemin, rien ne se passera comme prévu et Isobe pourrait bien commettre plus grave encore.

Lorsque j'ai commencé ma lecture, je me suis rapidement mise dans le roman. Il faut dire que la plume de l'autrice, Margaret Rogerson est fluide et nous donne suffisamment de détails sur ce qui entoure nos personnages pour qu'on s'imagine la scène. Sa plume a ce petit truc qui fait qu'on tourne les pages sans s'en rendre compte. L'univers est fascinant et je dois dire que j'étais ravie de voir que l'autrice s'émancipait du genre avec des faés, bien loin de l'image qu'on s'en fait.

Ici, le mythe des faés de toutes beautés, parfaits et sans le moindre défaut est brisé. Car si en apparence, ils le sont bien, dans la réalité, nous sommes à l'opposé. Dans Enchantment of Ravens, nous comprenons donc rapidement (grâce à Isobel notamment), que derrière les illusions qu'ils usent continuellement, c'est tout autre chose. A commencer par eux même. Ils ne sont pour ainsi dire, pas si beaux et parfaits que ça. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'ils se voilent la face quotidiennement avec leur nourriture pourrie, les vêtements usés et les charmes qu'ils mettent en place pour donner l'illusion qu'au contraire, il s'agit de splendides buffets ou de robes de la dernière mode. Le paraître est tel qu'il en devient grotesque.

De même, s'ils ont l'habitude de faire appel aux mortels pour l'art, qu'ils ne peuvent pratiquer, ils ne manquent pas une occasion de se jouer d'eux. D'ailleurs, je dois dire que j'ai été assez surprise du choix de l'autrice de montrer que l'humanité était bien plus positive et évoluée que les faés. Généralement c'est plutôt l'inverse en fantasy. On envie les faés, leurs pouvoirs, leur beauté. Mais cela s'explique totalement par cette héroïne, forte de caractère qui voit clair dans leur jeu.

Car Isobel vient elle aussi s'émanciper des héroïnes du genre en voyant au delà des apparences et de la beauté des faés. Amenée à les côtoyer régulièrement en tant que peintre, elle n'en reste pas dupe. Elle fait attention à ses paroles mais également à ses demandes. Car en échange de ses portraits, elle obtient des sortilèges pour la protéger elle et sa famille. J'ai aimé cette volonté farouche de rester elle même, jusqu'au bout et de ne pas se laisser tenter par la fascination pour les faés.

Bien sur, elle n'est pas insensible au prince de l'automne, Corneille. D'ailleurs, comment lui en vouloir. Elle même se fait des réflexions sur la facilité avec laquelle elle est tombée sous son charme. Pour autant, elle ne tombe pas en pamoison devant lui. Elle ne lui donne pas son vrai nom et refuse d'être touchée par lui de quelques façons que ce soit. Elle tient à garder la tête froide et se méfie des sortilèges de ces derniers.

Corneille, de son côté est un personnage très mystérieux. Ne pas avoir son point de vue joue beaucoup dans ce mystère. On sent bien qu'il s'attache à l'héroïne rapidement, mais reste pour autant très secret sur sa vie et ses pensées. Et puis, précisons également qu'il respecte Isobel dans ses choix et ses demandes. Exit le faé matcho qui force un peu les choses ou se croit au-dessus d'un "non".

Dans Enchantment of Ravens, la romance est bien présente. Et je dois dire que j'ai plutôt bien accroché à celle-ci, malgré le "coup de foudre" immédiat entre nos deux personnages. Il faut dire que si cela est rapide, les choses n'évoluent pas rapidement par la suite. Bien au contraire. D'ailleurs, je dois dire que j'ai particulièrement apprécié les scènes entre eux, souvent très drôles et mignonnes. Corneille étant un faé, il ne comprend pas toujours les moments d'humanité dont à besoin Isobel. Les pauses pipi, manger de la viande non cuite tout juste chassée, le côté pudique ou encore les émotions qui peuvent la submergée. Le contraste entre nos deux personnages est tellement flagrant qu'on ne peut s'empêcher de sourire devant des scènes aussi cocasses.

De façon générale, je dirais que le récit peut se découper en trois parties. La première, qui met en place les bases de l'histoire de le départ d'Isobel pour son procès suite à son portrait du prince, se déroule durant une bonne partie du roman. Il est vrai que les avoir tous les deux dans la forêt peut donner la sensation de ne pas beaucoup avancer mais finalement, cela permet de creuser la relation entre nos deux personnages.

Puis, vient la seconde partie, où nous évoluons dans le monde des faés, avec notamment Mouche, et d'autres personnages. Ici, Isobel découvre vraiment l'envers du décor des faés et le fait qu'ils aient recours aux sortilèges pour tout. On en apprend également un peu plus sur leur mode de fonctionnement et je dois dire que j'ai été assez fasciné par cela.


Vient enfin le dernier petit tiers. Le dénouement de l'histoire. Là où tout s'accélère et prend son sens. Je dois dire que j'aurais voulu que cette partie soit un peu plus étoffée. Le roman faisant moins de 400 pages, j'avais quelques doutes sur l'approfondissement de certains points et je dirais que cette partie en souffre un peu. N'ayez pas peur, la conclusion de l'histoire est à la hauteur et je dois dire que j'ai été assez surprise par les derniers bouleversements mais j'avoue que quelques chapitres de plus n'auraient pas été de refus.

En conclusion, j'ai passé un très bon moment de lecture avec Enchantment of Ravens. Un univers à la fois similaire au genre, tout en ayant beaucoup de points originaux pour le rendre différent. Une héroïne vraiment sympa qui certes, tombe vite amoureuse mais n'en perd pas son objectif et ses intérêts. Enfin, un personnage masculin mystérieux comme on les aime. J'ai passé un bon moment en leur compagnie et suis toujours aussi fan du style de l'autrice. Seul petit regret, qu'il n'est pas été plus long, notamment sur la dernière partie, mais c'est le risque avec un one-shot.

Enchantment of Ravens - Margaret Rogerson


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois