Boitier ou pas boitier ?

Les livres de la collection de la Pléiade chez Gallimard sont vendus dans un coffret cartonné blanc, laissant la tranche dorsale gravée à l’or fin du nom de l’écrivain, apparente. Deux possibilités s’offrent à l’heureux possesseur de ces magnifiques ouvrages au moment de les ranger dans sa bibliothèque, soit conserver le livre dans son coffret, soit se débarrasser de l’emballage cartonné.

C’est là que se situe mon problème. Le même dilemme que celui qui perturbe les barbus, dormir avec la barbe par-dessus la couverture ou sous la couverture ? Ca vous paraît peut-être anodin et sans intérêt voire absurde – grand bien vous fasse si c’est le cas – mais moi ça me prend la tête depuis plusieurs années. 

J’aime examiner les photos de bibliothèques d’écrivains dans les magazines ou dans leurs maisons quand on peut les visiter. Dans la majorité des cas, me semble-t-il, ils conservent ces livres sans les boitiers. Et j’avoue qu’esthétiquement parlant, c’est plutôt réussi. De plus ça donne l’impression que les bouquins sont souvent manipulés, consultés, lus et relus. La classe, quoi.