Mille jours sauvages

Deux chroniques dans la semaine ? C’est pour partager une autre lecture du PAI 2020, cette fois-ci en catégorie Blanche. 😉

Mille jours sauvages

150 pages – Éditions de la Rémanence – Broché – E-Book (11/2020)

Cathy Borie m’était inconnue jusqu’à ce que j’ouvre ce livre. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, et la couverture ne laissant aucun indice piquait ma curiosité.

Ce qu’il en est :
Une île en Méditerranée, dans un futur (trop) proche… Camille se bat pour sa survie, pour voler un jour de plus à la mort. Quelques années avant a eu lieu le « Grand Événement » qui a chamboulé l’humanité entière, et les rescapés réapprennent le b.a.-ba sans électricité ni eau courante. Les services publics et gouvernements du monde entier sont aux abonnés absents.
Chacun puise dans ses propres ressources, avec ses propres moyens pour continuer sa route, en espérant un avenir meilleur. Un avenir tout court, en fait.
Dans ce roman post-apocalyptique, il est surtout question d’humanité et de solidarité. On y croise plusieurs personnages, et chacun d’eux a sa vision de cette nouvelle vie, ses priorités et la façon de parvenir à quelque chose de cohérent.
En point d’orgue, la rencontre de Jack et Camille, deux écorchés vifs ayant enfoui leurs sentiments, qui vont apprendre à cohabiter et se soutenir mutuellement dans l’espoir qu’un jour les choses s’arrangent, d’une manière ou d’une autre. Elle est très secrète, lui peu loquace. Au fil des pages chacun se livre un peu plus, et dans cette souffrance qu’ils traînent comme un boulet, ils puisent les quelques forces qu’il leur reste pour avancer. Ne pas se laisser abattre.

J’ai eu un peu de mal à plonger dans cet univers étrange, mais prise d’empathie pour Camille, je me suis laissée embarquée sur cette île Méditerranéenne enneigée. Dans ce monde devenu réellement hostile, exit les sentiments, mais les émotions sont exacerbées et les réactions impulsives se paient cher.
Cathy Borie dépeint parfaitement le tableau de ce « monde d’après » qui en devient presque palpable : le lecteur a l’impression, lui aussi, d’en faire partie.
Les pages se tournent rapidement ; l’envie de savoir si l’espoir est vain ou légitime est bien là… Et puis c’est la douche froide ! Même si on s’attend à certaines choses – puisque l’auteure choisit de commencer par la fin – la grosse ellipse qui précède le chapitre final est une vraie déception. Je reste sur une sensation de fin bâclée qui aurait clairement mérité quelques pages de plus. C’est dommage, d’autant que la lecture était plutôt agréable.
Un rendez-vous manqué pour moi, mais l’écriture de l’auteure m’a plu, alors j’essaierai de découvrir un autre de ses ouvrages à l’occasion.

Site officiel du PAI : https://www.prixdesauteursinconnus.com/

Facebook – Instagram – Twitter


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois