Le voyage dans le passé, Stefan Zweig

Bonjour tout le monde !! 🤗

J’espère que vous allez tous très bien en ce beau dimanche. Moi oui puisqu’aujourd’hui pour la première fois depuis des mois et des mois je fais enfin quelque chose ! Je vais revoir des amis non vus depuis presque un an pour pique-niquer tous ensemble au bord de l’eau 🥰🌞 Si vous saviez comment j’ai trop hâte de les revoir, je suis impatiente !!!

Cessons de parler de moi et passons directement à la chronique du jour. Je vais vous parler d’un roman/nouvelle de Stefan Zweig Le voyage dans le passé. J’ai souvent vu passer cet auteur mais je ne m’étais jamais lancée dans la lecture d’un de ses écrits. Je suis tombée dessus dans les étagères de la bibliothèque municipale et je me suis laissée tenter sans même lire le résumé. Celui-ci est le premier de cet auteur et probablement pas le dernier.

Résumé :

Le voyage dans le passé, Stefan Zweig

Auteur : Stefan Zweig

Genre : Classique, Romance

Édition : Grasset

Année : 2009

Nombre de pages : 180 pages

Titre original : Widerstand der Wirklichkeit (1929)

Inédit par une traduction française suivi du texte orignal allemand

Le voyage dans le passé est l’histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s’aimer encore.
Louis, jeune homme pauvre mû par une « volonté fanatique », tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il est envoyé quelques mois au Mexique pour une mission de confiance. La Grande Guerre éclate. Ils ne se reverront que neuf ans plus tard. L’amour résiste-t-il à tout ? À l’usure du temps, à la trahison, à une tragédie ?
Dans ce texte bouleversant, jamais traduit en français jusqu’à ce jour, on retrouve le savoir-faire unique de Zweig, son génie de la psychologie, son art de suggérer par un geste, un regard, les tourments intérieurs, les arrière-pensées, les abîmes de l’inconscient.

Mon avis :

Cette édition comporte la traduction française du roman et ensuite la version d’origine en allemand. Ne sachant pas parler un seul mot d’allemand je me suis contentée de la première partie. Le texte d’une centaine de pages seulement ne laisse pas de place aux détails. Nous allons directement à l’essentiel, au coeur des pensées de Louis qui raconte son passé en rêvassant dans un train. Le titre est parfaitement choisi, même si ce n’est pas la traduction exacte, car le lecteur voyage au gré des souvenirs du personnage principal et de sa dulcinée. Cette femme ne porte aucun nom et nous avons très peu de descriptions physiques. Chacun est donc libre de se les imaginer comme il veut.

Le lecteur se plonge dans les abysses et les pensées de Louis, sur sa condition de vie, sa rencontre avec cette femme dont il tomba fou amoureux, de son départ, de ses 9 ans passés loin d’elle et de leurs retrouvailles. Ce n’est pas une histoire toute simple remplie de niaiseries et de guimauverie à souhait. Non nous sommes face à des questions existentielles. L’amour résiste-t-il à tout ? Lors de retrouvailles aimons-nous la personne que nous voyons ou le souvenir que nous nous faisons d’elle ? Nos sentiments sont-ils réels ou parce que nous voulons qu’ils demeurent nous les faisons exister artificiellement en nous leurrant ?
Je n’aurai pas pensé qu’il y aurait autant de réflexions dans un texte si court. L’absence de détails est si bien dosée que nous nous concentrons sur les émotions, les sentiments et non sur les décors et le quotidien redondant des deux personnages pendant 9 ans où la première guerre mondiale a changé leurs plans. D’ailleurs nous ne connaissons que le point de vue de Louis, la femme n’est présente uniquement par son souvenir ou par leurs retrouvailles.

Le livre comprend aussi une référence au poème de Verlaine Colloque sentimentale et la vision de deux spectres cherchant le passé. Je n’expliquerai pas la référence dans le livre ni du poème pour que vous ayez votre propre analyse. J’avais étudié ce poème au lycée et cela m’a fait sourire de retrouver ce passage, j’ai même mieux compris ce que Verlaine voulait dire !

Pour ce qui est de la fin, elle m’a prise aux tripes. J’ai eu beau me creuser l’esprit pour en connaître la teneur je n’ai pas trouvé. Il est vrai que la portée philosophique m’a énormément plue. Cette volonté ardue de faire revivre le passé et de s’y accrocher pour ne pas sombrer, une sorte de déni à yeux ouverts, est tant fascinante qu’effrayante. Je ne peux que vous inviter à lire ce roman. Il est très rapide, je l’ai lu en une soirée. L’écriture est simple mais captivante, en une page nous sommes plongés dans ce voyage dans le passé.

Le voyage dans le passé de Stefan Zweig est un roman court mais transportant dans ses lignes de nombreuses réflexions philosophiques sur l’Homme et ses méandres. L’amour est le sujet principal mais en creusant dans les détails non-dits, le lecteur y trouvera une invitation à l’introspection.
Plonger dans le passé et s’y accrocher comme un noyé à une bouée de sauvetage est-il toujours une bonne idée pour ne pas couler ? Faire revivre le passé pour vivre le présent en nous voilant la face, est-ce contrôlable ? Tant de questions sans réponse, ou du moins de questions où la réponse n’est pas universelle.

Et vous, vous avez lu ce livre ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires ⬇

Je vous souhaite à tous un très bon dimanche et une très bonne semaine, qu’elle puisse être la plus douce et la plus agréable possible 🥰

Laure


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