Le chemin à l’envers de Claire Mazard

Le chemin à l’envers de Claire Mazard

Je ressors de cette lecture, chamboulée, car comme toutes les histoires qui touchent à l'enfance et aux souffrances, qu'elles soient psychiques ou physiques, celle-ci me touche profondément. Voici le résumé:

Anne s'est toujours sentie comme une étrangère dans sa propre famille. Il y avait à la maison des photos de ses frères et sœur bébés, mais d'elle, non. À l'âge adulte, elle découvre qu'une femme s'est occupée d'elle durant sa petite enfance, loin de ses parents. Une femme dont on lui a caché l'existence.
Sans presque aucun indice, Anne se lance alors dans une enquête vitale. Pour retrouver sa trace, et pour comprendre.

C'est une histoire, bien qu'émouvante, pleine de poésie et de parfums d'enfance. Nous avons tous des souvenirs de nos jeunes années et curieusement ils ne sont pas toujours et pour tous de beaux souvenirs. Lorsque l'enfance a été difficile, il est nécessaire de comprendre, de connaître les détails qui permettent la sérénité et la construction de l'adulte que nous sommes devenus. Quelques fois cet équilibre trouvé permet de pardonner et d'effacer la laideur pour ne garder que les belles odeurs et les moments d'amour.

Le chemin à l’envers de Claire Mazard

Claire Mazard, touche du doigt, avec ce roman, l'importance de la bienveillance envers le petit enfant, l'être humain a longtemps pensé que comme l'enfant n'a pas de souvenirs clairs de ce qu'il a vécu avant l'âge de 3 ans, les brimades et diverses souffrances psychologiques, ne peuvent le toucher dans sa construction d'adulte. Pourtant, l'auteure nous montre, à travers cette histoire, à quel point la chaleur d'un câlin, d'un mot tendre et d'une patience infinie, aide l'enfant à devenir un être serein et épanoui.

La petite Anne est devenue une adulte incomplète, elle cherche la vérité d'une façon acharnée. Bien qu'elle soit une adulte professionnellement forte et heureuse, elle cherche à découvrir ce qu'elle a vécu durant ses premières années, ce que ses parents semblent lui cacher. L'équilibre d'Anne a été maintenu grâce à ses grand-parents, qui lui ont porté un amour immodéré, qui a pansé les plaies qui sans eux, seraient restées béantes. J'ai été extrêmement touchée par ce schéma familial et par la pureté des sentiments d'Anne, je me suis retrouvée dans beaucoup de détails et d'anecdotes.

C'est également un roman sur le pardon, savoir passer outre les souffrances vécues, afin d'accompagner ses parents dans les moments difficiles et douloureux. Une constatation est faite pour ma part: on ne naît pas parent, on le devient et de la même façon, les sang et les gênes ne font pas tout, l'amour est essentiel.

Merci à tous ces grand-parents, qui nous aiment sans condition, merci à tous ces êtres qui traversent nos vies et soignent nos blessures.

Mag


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois