Sortir de la brume

J’ai eu la chance de lire le livre avant que la couverture soit prête, et quand l’auteur, Sylvain Namur, l’a rendue publique, je l’ai trouvée tellement parlante, vraie, comme si Sebastian sortait du roman pour arriver parmi nous.

Sortir de la brume

294 pages – The Book Edition – Broché – Kindle (28/03/2021)

Ce qu’il en est :
Sebastian s’enlise dans sa vie de couple avec Ella, autant qu’il s’épanouit dans sa vie professionnelle avec Marie, son associée. La première est jalouse de l’autre, et rend invivable le quotidien de Sebastian.
Celui-ci se réveille un matin à l’hôpital, et constate que le monde est devenu fou, irrespirable (un peu comme le début du film 28 jours plus tard). Le périple commence.

On pourrait croire que l’histoire est basée uniquement sur cette histoire d’amour mal barrée, mais il n’en est rien. L’auteur s’en sert pour bien planter le décor et nous faire découvrir ses personnages dans leur vie de tous les jours, ce qui les rend plus réels.
Ensuite il nous emmène avec Sebastian dans ce monde post-apocalyptique, à travers les routes de la région lyonnaise – et au-delà – qu’il semble plutôt bien connaître. L’atmosphère et les paysages sont si bien décrits que notre respiration est calée sur celle du jeune homme. En fermant les yeux, on voit la route, on sent l’humidité de la forêt, le brouillard qui pique les yeux, les villes devenues fantômes, l’incompréhension et la panique qui s’est emparée de quelques hères croisés en route.
Comment garder son humanité pour survivre dans un tel chaos ?
Jeune homme altruiste, conciliant et fuyant les conflits, Sebastian va s’avérer débrouillard et courageux face au danger permanent de son road trip. Il paraît que c’est dans l’adversité que notre personnalité se révèle ; si c’est bénéfique pour certains, d’autres tombent de haut.

Le style est direct, l’histoire prenante et la tension monte crescendo dans la première moitié. Sylvain Namur ménage le suspense avec habileté, en alternant les chapitres présent/passé. On constate que celui-ci n’est pas si lointain, et que les deux périodes ne vont bientôt faire qu’une pour mieux comprendre ce qui arrive aux différents protagonistes, et leurs choix qui en découlent.
J’ai d’abord trouvé le personnage d’Ella exagéré, ne croyant pas que quelqu’un puisse être aussi imbuvable. Puis au fil des pages, on se rend compte qu’elle ressemble sûrement à plus de gens qu’on ne l’imagine, et que son comportement n’est pas dû au hasard ni à un trait de caractère que l’auteur aurait trop appuyé.
Le livre se lit d’une traite, et cela faisait bien longtemps qu’un récit ne m’avait pas tenue autant en haleine : ce n’est pas le moment d’oublier votre bouteille d’oxygène, car ce livre est un véritable page turner !

Un grand merci à monsieur Sylvain Namur, de m’avoir permis de découvrir son univers (et celui de Sebastian…) en Service Presse via le site Simplement Pro. J’attends son prochain roman avec impatience.

En attendant, je vais sûrement jeter un oeil à ses précédents ouvrages, dont trois recueils de nouvelles :

  • 39 heurts
  • J’avais pourtant prévenu
  • 33 récidives

Toutes les infos sur ici : The Book Edition


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois