Ce qu'il faut de nuit

Ce qu'il faut de nuit

Détails

Auteure : Laurent PetitmanginNombre de pages : 198
Edition : La manufacture de livres
Genre : Contemporain
Résumé : C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes.Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.Mon avis : Un premier roman c'est certainement le plus grand risque de toute une vie d'écrivain. C'est celui dans lequel on voudrait tout mettre mais aussi en garder pour un prochain, mais s'il n'y avait pas de prochain ?Ce sont toutes ces questions qui sont légitimes je pense alors c'est pour ça que j'ai tendance à ouvrir un premier roman d'une première manière.Pour Laurent Petitmangin, j'avais déjà vu passer son titre à plusieurs reprises sans trop savoir si j'oserais le lire. Le sujet me paraissait touchant mais je n'étais pas percutée directement. Il est question de l'éducation d'enfants par un papa solo après le décès de sa femme. Dure situation et thème moins abordé en littérature que l'inverse. Et je sortais du livre de Sandrine Roudeix qui abordait aussi la question des enfants qui grandissent et qui partent du nid.Mais voilà que les 68 m'ont permis de passer outre cette hésitation puisque le livre arrivait chez moi.C'est ainsi que je découvrait l'histoire de ces 3 hommes. Des caractères différents, des maturités également à des stades différents. Mais ce papa, est un papa hors norme. Il a su trouver une place loin d'être évidente. On a beau dire mais encore aujourd'hui, la maman est souvent le pilier de nos foyers. Elle porte l'origine du monde en fait. Je ne cherche pas à galvaniser ce constat, juste à le poser.Alors quand c'est le mari qui doit prendre la relève, qui est tour à tour soignant, aidant, papa, employé, je trouvais ça intéressant de déployer ces aspects. Et voir à quoi ça peut ressembler.En fait, ça ressemble à toute famille monoparentale (et même les familles avec deux parents), on fait ce qu'on peut !Et c'est bien ce qui se produit dans ce livre, chacun fait comme il peut avec l'histoire qu'il porte, les influences qu'il écoute, le fardeau qu'il faut emmener avec soi. J'ai été touchée par cette histoire et la tournure qu'elle prend car sous les apparences très trompeuses se trouvent des réponses aussi à certaines questions. La pudeur masculine, la tendresse qu'on ne montre pas, les sentiments qu'on esquive... et tout ça qui revient en pleine figure quand on s'y attend le moins.Ce qu'il faut de nuit pour trouver la lumière pourrait être le complément à ce titre de premier roman, l'écriture y est à la fois percutante mais douce, posée mais puissante. Une belle réussite.Un beau roman qui se lit vite et qui a très bien fonctionné avec moi.Merci les 68 !

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois